Samuel Suter. « Israël est un monde de contrastes »

« Israël vit de contrastes radicaux. C’est formidable ici, mais aussi fatiguant. D’un côté, nous avons le pays des start up qui compte autant de visionnaires que de grains de sable sur la plage et de l’autre côté des communautés rétrogrades. On trouve ici des gens avec lesquels on ne veut surtout pas avoir affaire et dans le même temps des gens formidables, le tout dans un espace très réduit ». Quand Samuel Suter parle d’Israël, il insiste particulièrement sur le côté excitant du pays. Dans sa patrie, la Suisse, tout est au contraire si « équilibré et encadré ».

Samuel Suter vit en Israël depuis l’automne 2011. Il a fait la connaissance de sa femme israélienne dans un bar à Berlin, quelques mois avant son installation en Israël. « Je suis venu pour une semaine à Tel-Aviv car je trouvais la ville excitante (adolescent, j’étais déjà venu une fois dans le pays et j’avais aimé) et cette semaine a changé ma vie ». Ma femme avait trouvé un appartement rue de Bâle. « Elle a sans doute pensé : où vais-je l’installer pour qu’il ne reparte pas tout de suite ? » se souvient Samuel en riant.

Tandis que sa femme travaille comme pédiatre à l’hôpital, Samuel, après dix ans dans une petite agence de marketing en ligne qu’il a créée lui-même est, depuis près de deux ans, responsable du marketing dans la start up ECOncrete au développement international. Il connait bien le monde des start up en Israël et pense que la culture israélienne est l’une des composantes de leur succès.

« En Israël, les choses fonctionnent différemment, et le monde de la high-tech profite de ce climat. Si, au bureau, tu ne marches pas constamment sur les pieds de quelqu’un, si tu ne fais pas d’erreurs et si tu n’essaies pas d’escalader des montagnes, les gens pensent que tu ne t’engages pas à fond ».

Le couple a depuis quitté la rue de Bâle à Tel-Aviv et s’est installé avec ses deux fils de 7 et 4 ans à Herzliya. « Nos enfants vont à l’école Steiner de Kfar HaYarok. Dans cette école, le mot communauté est écrit en majuscules et cela est typique d’Israël pour moi, ce sens de la communauté, chaque week-end rencontre avec des familles …. »

La famille réfléchit toutefois à s’installer pour un an en Suisse, non seulement parce que les grands-parents y vivent mais aussi parce que Samuel aimerait évidemment inculquer un peu de sa culture à ses enfants et que lui et sa femme se demandent comment les choses vont évoluer en Israël. « La situation politique n’est pas telle que nous le souhaitons. Il est difficile d’avoir des enfants qui intégreront un jour l’armée et de ne pas savoir où se situera alors le pays politiquement ».

/israelentreleslignes.com

 

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