ACCUSATIONS D' »APARTHEID ». Jérusalem poursuit inlassablement ses efforts en 2023 pour braver les accusations lunaires d' »apartheid » prononcées à son endroit par des pays hostiles, des lobbies anti-israéliens ou encore certaines ONG. Le nombre incalculable de résolutions anti-israéliennes dans certains organismes internationaux révèle une obsession suspecte, alors que des pays comme l’Afghanistan ou la Chine, pour ne citer qu’eux, sont exemptés de remontrances.

Israël devra surtout rester vigilant face à la commission de l’ONU chargée d’enquêter sur de possibles crimes de guerre en Cisjordanie et à Gaza. La commission a été fragilisée après les propos antisémites tenus par un de ses membres, mais sa mission est toujours en cours. (i24NEWS)

A SAVOIR. L’apartheid était une politique de « développement séparé » affectant, selon des critères raciaux ou ethniques, les populations d’Afrique du Sud concernées dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, puis aboli le 30 juin 1991.

LE PLUS. En 2006, dans un livre intitulé Palestine : la paix, pas l’apartheid, l’ancien président américain Jimmy Carter utilise cette analogie pour décrire la situation dans les Territoires palestiniens occupés, estimant que ce terme se justifie par « les barrières grillagées, les détecteurs électriques et les blocs de béton installés par les autorités israéliennes le long de la frontière avec la Cisjordanie. »

Critiqué par les pro-israéliens américains, il précise : « Je n’ai jamais allégué dans le livre ou autrement qu’Israël, en tant que nation, était coupable d’apartheid. Mais il y a une distinction claire entre les politiques au sein de la nation d’Israël et dans les territoires occupés qu’Israël contrôle. ».

MEME DROITS. En Israël, des Palestiniens sont devenus citoyens israéliens. Ils sont aussi appelés Arabes israéliens et sont près de deux millions sur à peu près neuf millions d’habitants.“Ils ont les mêmes droits politiques que les Juifs. Ils votent au Parlement, ils ont des représentants politiques” assure David Chemla.

CONTEXTE DE GUERRE. Mais ils n’ont pas tous les mêmes droits civils. Dans un contexte de guerre, ils ne font pas tous leur service militaire. “Or le service militaire est obligatoire pour accéder à certains métiers, ce qui leur ferme les portes d’accès vers tout un tas de fonctions, notamment dans la fonction publique”, ajoute-t-il. Aussi, certaines routes entre les Cisjordanie et Israël ne peuvent pas être empruntées par des Palestiniens. Au nord-est de Jérusalem, la route 4370 sépare le trafic israélien et palestinien par un mur central de huit mètres de haut.  Elle a déjà gagné le surnom de « route de l’apartheid » côté palestinien.

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