Dix ans après sa création, l’écosystème EcoMotion qui vient de tenir sa conférence annuelle à Tel Aviv, est devenu une référence dans la mobilité et la conduite autonome.

Dans les allées de ce salon professionnel créé voilà dix ans, et reposant sur une communauté locale riche de quelques 600 start-up, les jeunes pousses de l’auto tech israélien rêvent de connaître la trajectoire de Mobileye. Elles voisinent avec les grands noms de l’industrie mondiale de l’automobile, constructeurs et équipementiers, les plus en pointe en matière d’open innovation.

Car, malgré la crise qui secoue la high tech mondial, Israël reste une terre d’élection des acteurs du véhicule autonome… Pour preuve, l’édition 2023 de la EcoMotion week a rassemblé 3600 participants sur trois jours, issus de 55 pays, dont 800 représentants de firmes internationales.

L’été dernier, le constructeur Volkswagen a annoncé qu’il allait équiper ses véhicules dotés de capacité de conduite autonome des Lidars et du logiciel de perception développés par la start-up israélienne Innoviz. Un partenariat noué avec Cariad, la filiale logicielle du constructeur, portant sur un carnet de commande prospectif de 4 milliards de dollars… De son côté, la jeune pousse de Tel-Aviv UVeye, qui développe des systèmes d’inspection automatisés pour les véhicules à partir d’une caméra alimentée par l’IA, vient de lever 100 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont General Motors Co. Capteurs, stockage d’énergie, cyber : la liste des pépites est longue

Eric Feunteun ; directeur du Renault-Nissan-Mitsubishi Innovation Lab à Tel Aviv et père fondateur de la Zoé, a fait pour la seconde année consécutive le déplacement aux côtés d’autres représentants de cet écosystème collaboratif européen permettant « une mobilité sûre et durable », fondé par le constructeur automobile et cinq autres entreprises : Atos, Dassault Systèmes, Orange, STMicroelectronics et Thales.

« Ce rendez-vous professionnel est un véritable benchmark pour nous. Comparé au CES de Las Vegas, qui est plus généraliste et plus éloigné géographiquement, il nous permet de faire de l’open innovation de manière très efficace et ce, à un moment charnière », poursuit Eric Feutneun, alors que Renault et Valeo annonçaient précisément le même jour un accord de partenariat étendant leur collaboration au « Software Defined Vehicle ». (véhicule défini par logiciel). Israël reste une terre d’élection des acteurs du véhicule autonome

« La tourmente de la tech a évidemment un impact négatif. Nombre d’investisseurs ont été déçus par la mobilité intelligente. Mais le segment des capteurs (caméra, radar, ou Lidar) semble plus mature », avance Lisya Bahar Manoah, general partner chez Catalyst Funds, qui a récemment clôturé son 4ème fonds d’un montant de 150 millions de dollars.

Dans le portefeuille de ce grand fonds d’investissement israélien, figurent notamment, figurent Mobileye, mais aussi d’autres pépites locales de l’auto tech telle ARBE Robotics, un fabricant de radars « fabless » pour véhicules autonomes coté depuis plus d’un an au Nasdaq et qui oeuvre pour Valeo, Veoneer ainsi que Weifu ou encore Nexar, dont la solution s’appuie sur des caméras de tableau de bord.

Autre investissement récent de Catalyst Funds : Addionics, une start-up qui « présente l’avantage d’offrir une solution immédiate aux industriels soucieux d’optimiser le stockage d’énergie », pointe Lisya Bahar Manoah, en attendant l’arrivée des batteries à base de silicium.

Source : L’Usine Nouvelle (résumé d’Israël Valley)

 

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