Selon l’organisation des Nations Unis pour l’alimentation, la consommation de poissons devrait passer à 204 millions de tonnes en 2030

Créé en 2021, Plantish développe des alternatives végétales au poisson d’élevage. Cette start-up israélienne, qui ambitionne de devenir la première marque de poisson au monde, a levé 12,5 millions de dollars l’an dernier. L’entreprise s’est d’abord attaquée au marché du saumon, avec des filets de poisson conçu via une technologie d’impression 3D brevetée.

Selon Ariel Szklanny, un des fondateurs de Plantish, “la texture du filet de saumon créé est fantastique. Nous améliorons juste encore un peu la saveur. Nous prévoyons de le commercialiser dès cette année auprès de restaurateurs”. Ce titulaire d’un doctorat en ingénierie tissulaire a confié à i24NEWS pourquoi il a choisi une alternative végétale, plutôt que de cultiver des cellules de poisson en laboratoire, l’option actuellement privilégiée par la plupart des entreprises qui se lancent dans ce secteur.

“Les cellules sont difficiles à cultiver, et cela coûte très cher”, précise-t-il. “Les matériaux sont onéreux, les équipements aussi, tandis que pour réaliser des produits à base de plantes, vous pouvez tout simplement acheter des protéines de petit pois ou de soja, les combiner, et obtenir quelque chose qui ressemble à du saumon ». Le saumon végétal créé par Plantish est enrichi en oméga-3 et en protéines afin de proposer les mêmes apports nutritionnels que l’original.

Aujourd’hui, le saumon est l’aliment de la mer le plus consommé après les crevettes. Ariel Szklanny n’exclut pas d’appliquer sa technologie à d’autres produits : “Notre concept peut être appliqué à n’importe quel filet de poisson. Tant qu’il s’agit de poisson et que cela ressemble à du poisson, nous sommes en mesure de reproduire la forme et la texture.”

Asaf Karela
Asaf KarelaPlat réalisé avec un saumon végétal Plantish

L’objectif de Plantish est de préserver les océans, largement menacés par la surpêche, tout en fournissant un produit de qualité aux consommateurs. Selon l’organisation des Nations Unis pour l’alimentation, la consommation de poissons devrait passer de 179 millions de tonnes en 2018 à 204 millions de tonnes en 2030.

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