Des travailleurs du secteur de la high-tech ont organisé de nouvelles manifestations ce mardi pour protester contre les projets de réforme judiciaire du gouvernement, avertissant que de telles mesures impacteraient négativement l’économie. Les protestations ont eu lieu dans 16 villes et parcs technologiques du pays à Tel-Aviv, Herzliya, Haïfa ou Jérusalem notamment.
Lors du rassemblement qui s’est déroulé dans le complexe Sarona de Tel-Aviv, ces employés se sont mesurés aux forces de l’ordre alors qu’ils tentaient de bloquer la circulation. Sur les pancartes brandies par les manifestants ont pouvait lire entre autres « Sans démocratie, pas de haute technologie », ainsi que des slogans en anglais comme « Sauvez notre startup nation », appelant directement décideurs et investisseurs internationaux à faire pression sur le gouvernement.
Dans le contexte de manifestations populaires d’envergure qui rassemblent des dizaines de milliers de personnes depuis plus d’un mois, les entreprises, les bailleurs de fonds et les organisations du secteur de la high-tech ont aux aussi intensifié leurs efforts pour exprimer leur inquiétude face au plan de refonte judiciaire, qui, selon eux, menace la démocratie et nuira à l’industrie technologique locale florissante.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a catégoriquement réfuté ces allégations, pointant que les procédures judiciaires évitées grâce à la réforme feraient économiser des millions de shekels qui pourraient être réinvestis ailleurs.
« Ce n’est pas agréable de perdre des élections (…) mais vous n’avez pas besoin de transformer cette amertume en préjudice pour l’économie israélienne », a-t-il déclaré. « Mais cela n’aura pas de conséquence car l’économie est forte et qu’elle continuera d’attirer les investisseurs intelligents », a-t-il ajouté. « Je vous suggère simplement de vous joindre à nous et de faire ce qu’il faut : construire notre économie, continuer à ouvrir et à entretenir le marché libre et ensemble, nous assurerons au pays un avenir merveilleux. »