Une djellabah historique. Une maison de vente aux enchères de Jérusalem va proposer l’un des symboles les plus caractéristiques du rabbin kabbaliste Yisrael Abou’hatsera, connu sous le nom de Baba Sale.

Baba Sale est né au Maroc en 1889 dans une famille rabbinique et a exercé les fonctions de Rosh Yeshiva dès l’âge de 18 ans. En 1964, il immigre en Israël et s’installe à Netivot. Il est devenu célèbre pour ses miracles et beaucoup de gens de tout le pays lui rendaient visite pour recevoir une bénédiction, une bouteille d’eau qu’il avait bénie ou une amulette. Le kabbaliste lui-même écrivait très peu d’amulettes, mais à sa cour se trouvaient des rabbins le faisaient pour lui, avec son approbation.

Il est décédé en 1984 et plus de 50 000 personnes l’ont accompagné à sa dernière demeure. Depuis ce jour, des centaines de milliers de personnes se rendent en voiture sur sa tombe à Netivot, un grand bâtiment entouré d’un parc en forme de hamsa. Autour de la tombe, une véritable industrie d’amulettes et de ségoulot (remèdes) s’est développée et, à l’anniversaire de sa mort, des dizaines de milliers de visiteurs se retrouvent sur place, y compris des rabbins, des personnalités publiques et des hommes politiques.

Ce n’est pas la première fois que les affaires personnelles du rabbin sont vendues. Dans le passé, sa kippa blanche a été vendue pour 5 000 dollars, le châle de prière qu’il utilisait pour 5 000 dollars, sa bague à tabac personnelle pour 2 000 dollars, un billet de 10 shekel qu’il avait donné à l’un de ses collaborateurs pour 1 800 dollars, sa montre gousset en or pour 3 400 dollars et son livre de prières pour un montant de 14 000 $.

Il s’agit cette fois-ci de l’un des symboles les plus célèbres du Baba Sale, qui apparaît dans nombre de ses représentations et de ses photographies. Sa djellaba marocaine était de couleur blanche, avec une large coiffe, une ouverture pour passer la tête et une bordure décorée d’un ruban de tissu. De chaque côté de la cape, il y a une poche. La maison de vente aux enchères propose cet article spécial à un prix de départ de dix mille dollars, mais estime que la cape sera vendue beaucoup plus cher.

La maison de vente aux enchères, semble-t-il, est au courant de l’industrie de la contrefaçon sur le terrain et de la vente d’articles appelés «objets des Tsadikim» sans preuve qu’ils ont bien appartenu à des rabbins célèbres. Par conséquent, la djellaba est accompagnée d’une lettre de son neveu, le rabbin Yechiel Abuchatzeira, qui atteste de son authenticité.

« Je soussigné, confirme que la djellaba sacrée figurant sur la photo appartenait à mon maître et oncle, le saint et pur Baba Sale zal (sa mémoire nous protégera Amen). Il l’a utilisée des années durant, et je l’ai donc vu de mes propres yeux ».

1.alliancefr.com

Source : Israel HaYom

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