Thème de notre chronique hebdomadaire. « Transfert de technologie d’Israël, du militaire au civil. Corée, Maroc et Israël ».

« Face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis, l’expérience de ses militaires aux frontières permet à Israël de s’imposer comme une superpuissance des appareils sans pilotes ».

Premier exportateur de drones devant les Etats-Unis, Israël continue de remporter de jolis succès à l’étranger, malgré un environnement de plus en plus concurrentiel.

Les Echos : « Israël survole le marché mondial du drone, face toutefois à la concurrence croissante de la Chine et des Etats-Unis. Le petit pays joue son « avantage » : des ennemis à ses frontières et donc un bac à sable pour tester et développer sa technologie télécommandée ».

COREE DU SUD. L’agence d’armement de la Corée du Sud a acquis des drones Heron du champion national, Israel Aerospace Industries (IAI), pour répondre à ses besoins sécuritaires. Une commande de $36,5 millions.

Séoul avait déjà fait affaire avec le groupe israélien pour se doter d’avions sans pilote de type Searcher.

MAROC. Le Maroc a rejoint le club des fabricants de drones grâce à un récent accord conclu avec Israël en vertu duquel le Maroc produira des drones de combat israéliens. Le marché mondial du drone avoisine actuellement 12 milliards de dollars, mais devrait atteindre 25 milliards en 2029, selon la firme Teal, pour qui les appareils à usage civil dépasseront alors ceux à vocation militaire.

Le Wall Street Journal a rapporté que les Forces armées royales du Maroc vont construire deux usines pour produire des drones de combat sous la supervision et l’expertise d’Israël. Cela permettra au royaume de produire des drones avancés à un faible coût par rapport à ceux qu’il achète actuellement à la Chine et à la Turquie.

Dans le cadre d’un accord militaire signé en juillet dernier entre le Maroc et Israël, Tel Aviv s’est engagé à transférer la technologie de production de drones à Rabat. Avec le soutien de Tel Aviv, ces drones seront produits à moindre coût dans deux bases militaires au Maroc.

Selon des sources militaires israéliennes, les drones de combat, qui seront produits au Maroc d’ici quelques mois, permettront d’effectuer des missions de surveillance, de recueillir des renseignements à distance et de participer à des opérations de combat.

Selon Radio France Internationale (RFI), le Maroc est devenu le premier pays africain à produire des drones.

Le Maroc a acheté des drones à plusieurs pays tels que la Chine, la Turquie, la France et Israël, créant ainsi une flotte de facto et probablement la plus avancée d’Afrique du Nord. Mais les ambitions de Rabat ne se limitent plus aux achats ; il cherche plutôt à produire des drones dans les territoires marocains avec l’aide d’Israël.

Le Maroc et Israël ont repris leurs relations diplomatiques fin 2020 dans le cadre d’un accord trilatéral dans lequel les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, contesté par le Front Polisario soutenu par l’Algérie.

Israël et le Maroc ont renforcé leur coopération militaire lors d’entretiens menés à Rabat en juillet par Aviv Kohavi, chef d’état-major des forces de défense israéliennes, avec plusieurs hauts responsables du royaume.

Le rythme du rapprochement entre le Maroc et Israël s’est accéléré après la normalisation diplomatique intervenue en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, négociés entre Israël et plusieurs pays arabes avec le soutien de Washington

Source : News AM & Israël Valley

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