Les perspectives de la high-tech, qui porte l’économie du pays depuis une dizaine d’années, sont plutôt bonnes et continuent de justifier la dénomination de start up nation, malgré la crise qu’a connu le secteur avant l’été. Selon Fleur Sitruk, rédactrice en chef du magazine Innov’Nation sur i24NEWS, « l’année prochaine réserve de belles opportunités pour les investisseurs en Israël, notamment en ce qui concerne les seeds, ces startups naissantes, car la crise mondiale a provoqué un assainissement du marché, avec un réajustement des valeurs des entreprises qui avaient été surévaluées ».
Si l’année 2022 a démarré plus lentement que l’année 2021, qui avait atteint des records en termes d’investissements, les entreprises israéliennes ont tout de même levé près de 10 milliards de dollars au premier semestre 2022.
« Les secteurs qui ont le vent en poupe restent toujours bien entendu la cybersécurité, la fintech, l’IoT (internet des objets) et la food tech. On observe aussi l’éclosion d’un nouveau domaine qui croît de manière exponentielle : la ‘climate tech’ (innovation durable), avec plus de 700 sociétés spécialisées, ce qui confirme la capacité de la high-tech israélienne à s’adapter aux nouveaux défis de l’économie mondiale », souligne Fleur Sitruk.
INEGALITES SOCIALES
Au cours de la dernière décennie, Israël a connu un boom économique sans précédent, lié notamment aux belles réussites de la high-tech et des investissements conséquents. Le pays compte près de 107 000 millionnaires sur une population qui compte 9,7 millions d’habitants (un pour 90 !), mais doit aussi composer avec un accroissement des inégalités sociales, considérées comme parmi les plus élevées au monde.
La moitié de la population gagnent en moyenne seulement 57 900 shekels par an (16 930 euros) tandis que les 10 % les plus riches du pays gagnent 1 096 300 shekels (320 700 euros), soit 19 fois plus.
« Il y a une locomotive high tech dont les employés gagnent très bien leur vie et le reste de l’économie, à part quelques secteurs ici et là, qui est à la traîne, notamment concernant les rémunérations qui ne suivent pas le rythme de la hausse du coût de la vie », constate Dror Even-Sapir.
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