HISTOIRE DE LA CHUTE DE NSO. Le groupe Apple a annoncé qu’il engageait des poursuites contre la société technologique israélienne NSO Group. La société israélienne est accusée d’avoir créé un logiciel qui aurait permis de surveiller et de cibler les utilisateurs d’Apple. Par ailleurs, la marque à la pomme a demandé une injonction permanente pour interdire à NSO Group d’utiliser les produits Apple.
Selon Apple, NSO Group aurait utilisé son logiciel FORCEDENTRY pour s’introduire dans les appareils Apple et y installer son logiciel espion, Pegasus. Ce dernier aurait permis à la société israélienne et à ses clients d’accéder aux microphones, caméras et autres données sensibles des utilisateurs de produits de la marque à la pomme.
Apple a déclaré que les attaques n’ont touché qu’un petit nombre d’utilisateurs : les « journalistes, les militants, les dissidents, les universitaires et les fonctionnaires » étaient spécifiquement visés. Apple s’est engagé à faire don de 10 millions de dollars, ainsi que de tous les dommages et intérêts résultant du procès, à des organismes de recherche et de défense spécialisés dans la cybersurveillance.
NSO Groupe fait également l’objet de poursuites par le service de messagerie instantanée WhatsApp (appartenant au groupe Meta). La société israélienne aurait ciblé les serveurs de WhatsApp pour accéder aux appareils mobiles des utilisateurs de la messagerie instantanée. En juillet dernier, 17 médias ont enquêté sur NSO Group dans le cadre de l’affaire Pegasus. L’enquête a révélé que le logiciel espion du groupe israélien avait été utilisé pour cibler les appareils mobiles de plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président français Emmanuel Macron. Ce dernier a demandé au gouvernement israélien d’enquêter sur ces accusations, que le PDG de NSO Group, Shalev Hulio, a toujours réfutées.
« Nous vendons nos produits à des gouvernements », a déclaré Shalev Hulio à Forbes en juillet. « Nous n’avons aucun moyen de contrôler ce que font ces gouvernements […] Mais si ces gouvernements abusent du logiciel, nous avons un moyen d’enquêter. Nous les empêcherons d’abuser du logiciel. Nous l’avons déjà fait et nous continuerons à le faire. »
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Article traduit de Forbes US – Auteur : Mason Bissada