RADIO J EN DIRECT. DANS L’EMISSION D’ILANA FERHADIAN, CHRONIQUE DE DANIEL ROUACH.

Le 73e Congrès international d’astronautique (IAC), le plus important événement spatial au niveau mondial rassemblant plusieurs milliers de représentants de tous les continents, est ouvert à Paris.

Une évidence qui va se voir lors de ce salon : la coopération spatiale France-Israël, de plus en plus visible,  passe à la vitesse supérieure.

Le Chef d’Etat Major israélien est en France cette semaine et aura l’occasion de rencontrer les militaires français en charge du spatial. On parlera innovation et coopération.

LE CNES. La France coopère avec Israël dans le domaine spatial depuis 1994, date du premier accord-cadre conclu entre le CNES et l’ISA (Israel Space Agency) sur l’utilisation pacifique de l’espace.

Jean-Yves Le Gall, ex-Président du CNES, s’était rendu à Tel Aviv il y a 5 ans où il avait rencontré les dirigeants de l’Israël Space Agency (ISA), en particulier Menachem Kidron, son Directeur général. Cette rencontre avait été l’occasion de faire le point sur le programme Venµs, mené conjointement par le CNES et l’ISA, qui apportera une contribution majeure à l’étude de l’environnement.

Le programme Venµs (Vegetation and Environment on a New Micro-Satellite) est un partenariat scientifique majeur ayant trait à l’étude de l’environnement et de la végétation par l’imagerie multi-spectrale.

CONGRES A PARIS.

De nombreux israéliens sont à Paris pour ce Congrès. L’agence spatiale israélienne sera représentée. Elle a été fondée en 1983. L’agence est l’organisme gouvernemental qui coordonne tous les programmes spatiaux d’Israël à but scientifique, militaire ou commercial. Elle a été dirigée durant longtemps par le professeur Yitzhak Ben Israel.

Israël prévoit de dépenser 200 millions d’euros au cours des cinq prochaines années pour soutenir l’industrie spatiale civile et soutenir les nouvelles entreprises qui développent des technologies avancées pour le secteur spatial, selon un programme détaillé présenté par l’Agence spatiale israélienne au ministère de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie.

CONGRES DE PARIS. Le Congrès international d’astronautique (International Astronautical Congress, IAC) est un rendez-vous annuel (deux fois le Congrès a eu lieu à Jérusalem) des acteurs de la discipline spatiale. Les israéliens ont toujours été très actifs lors de cet évènement, au point d’organiser deux Congrès à Jérusalem. Les experts israéliens sont à Paris à titre individuel où professionnel.

Le Congrès est organisé par la Fédération internationale d’astronautique, avec le soutien de l’Académie internationale d’astronautique et de l’Institut international de droit spatial (IISL).

Il se déroule généralement fin septembre. Il se compose de séances plénières, de conférences et de réunions. L’IAC réunit les chefs d’agence et les cadres supérieurs des agences spatiales du monde.

ESA, EUROPE ET ISRAEL.

Israël a signé il y a trois ans un accord de collaboration avec l’Agence spatiale européenne.

L’accord de coopération a été formalisé à des fins pacifiques. Il s’agit du premier accord de ce type jamais passé entre l’état hébreu et l’ESA.

Israël possède de très fortes capacités en matière de télédétection, de télécommunications, de développement technologique et de science.

L’Agence spatiale européenne (ESA) a pour mission de développer les capacités spatiales de l’Europe. Rejoindre cette agence permet à Israël d’accroître la coopération entre les nations et permettrait à Israël d’intégrer son Conseil et de participer aux programmes.

Les technologies spatiales ont la capacité de gérer des défis globaux – depuis le réchauffement climatique jusqu’aux voitures autonomes – et alors que ce secteur de connaissance ne cesse de s’élargir, les industries, les universités et les gouvernements investissent de plus en plus dans la recherche spatiale, qui était dans le passé principalement le domaine des agences spécialisées. Et les gouvernements, autrefois jaloux de conserver leurs technologies spatiales et en concurrence les uns avec les autres, apprennent à coopérer dans ce secteur.

 

Partager :