Israël a offert lundi une assistance en matière de cyberdéfense à l’Albanie, quelques jours après que cet État des Balkans a rompu ses liens diplomatiques avec l’Iran, invoquant des accusations selon lesquelles la République islamique aurait mené des cyberattaques contre le pays en juillet.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Idan Roll a rencontré la ministre albanaise des Affaires étrangères Olta Xhacka en marge de la Conférence sur l’élaboration d’une politique étrangère féministe à Berlin, où il a « proposé de partager nos connaissances et notre expérience en matière de cyberdéfense » et « exprimé la reconnaissance d’Israël » pour la décision de Tirana d’expulser les diplomates iraniens, a-t-il déclaré dans un tweet.
« Nous continuerons à renforcer la coopération entre Israël et l’Albanie », a ajouté M. Roll.
La semaine dernière, l’Albanie a accusé l’Iran d’une cyberattaque survenue le 15 juillet, qui a entraîné la fermeture temporaire de nombreux services numériques et sites web du gouvernement albanais. Au cours du week-end, le ministère albanais de l’intérieur a accusé Téhéran d’une autre attaque qui visait les systèmes informatiques de la police nationale.
Le Premier ministre albanais Edi Rama a déclaré qu’une enquête avait permis de déterminer que la cyberattaque de juillet n’avait pas été menée par des individus ou des groupes indépendants, la qualifiant d' »agression d’État ».
L’Iran a rejeté l’accusation d’être à l’origine de la cyberattaque, la qualifiant de « sans fondement », et considère la décision de l’Albanie de rompre ses liens diplomatiques d' »action irréfléchie ».
« L’Iran, qui est l’un des pays cibles des cyberattaques visant ses infrastructures critiques, rejette et condamne toute utilisation du cyberespace comme outil pour attaquer les infrastructures critiques d’autres pays », a déclaré son ministère des affaires étrangères.
L’administration Biden a assuré qu’elle soutenait la démarche de l’Albanie, qui est membre de l’OTAN.