Depuis plus de 130 ans, la société française Lalique cultive son savoir-faire de la verrerie et du cristal. Pour la première fois depuis sa création en 1888, le créateur de bijoux de l’Art nouveau a réalisé une mezouzah en cristal, une création liée à la rencontre avec Irma Orenstein, experte en design qui vit à Tel-Aviv.

Symbole par excellence du judaïsme, la mezouzah ne représente pas qu’un étui. Fixé aux montants des portes des maisons juives, elle rappelle à ses habitants leur connexion à D.ieu et leur héritage. Naturellement créative, Irma Orenstein l’a interprétée à sa façon en entrelaçant lumières, cristal et tradition.

« J’ai conçu la maison de Sylvain Adams en Israël et j’ai cherché partout la mezouzah que je voulais apporter à ce magnifique penthouse. Et je ne l’ai pas trouvé » a affirmé Irma Orenstein, architecte et designer.

De cette collaboration inattendue avec la Maison Lalique est née un objet riche de sens.

« J’ai grandi dans un monde de cristal, de verre, de neige et de reflets, et puis je suis arrivée enfant en Israël, dans le désert. C’est la combinaison de ces deux mondes que je mélange », a-t-elle confié.

Pour réaliser cette mezouzah sertie d’une étoile de David en cristal, il a fallu adapter l’esprit créatif de l’artiste au mode de production de Lalique.

« C’est une pièce qui est injectée en un moule en acier, les verriers viennent cueillir du verre en fusion dans des fours à pot qui sont chauffés à 1500 degrés et ils vont venir le verser dans une nourrice », explique  Marc Larminaux, directeur artistique de la Maison Lalique.

« On est sur un cristal incolore qui est travaillé au verre froid avec un traitement de surface satiné repoli. Le satiné est fait grâce à un sablage qui permet d’attraper la lumière et va avoir un effet diffusant. Par la suite, on va venir repolir pour que la lumière le traverse. La pièce est imprimée avec un décor en façade mais il y a un petit espace pour mettre le parchemin », poursuit-il.

« C‘est la première fois qu’on collabore avec une artiste israélienne. On adore Irma, et elle aime la maison Lalique, elle a une grande sensibilité et a réussi à retranscrire une forte identité […] Nous on travaille la matière et on espère qu’elle reflète la spiritualité qui se dégage d’une pièce comme celle-ci », a ajouté M. Larminaux.

L’amour du détail, une pointe de spiritualité : toute la fabrication est minutieusement étudiée. Fabriquée dans ses ateliers de Wingen-sur-Moder, dans le Bas-Rhin, la mezouzah Lalique fait partie du catalogue 2022-2023.

SOURCES ET COPYRIGHTS. I24NEWS.
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