Dans “Breaking History : A White House Memoir”, qui vient de paraître, Jared Kushner revient sur l’histoire secrète des Accords d’Abraham (dont il a été l’artisan) entre Israël et quatre pays arabes. Au fil des 500 pages du livre, l’ancien conseiller spécial et gendre de Donald Trump livre aussi quelques révélations sur la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Cinq cents pages de récit sur des événements désormais inscrits dans la postérité que l’auteur a choisi d’intituler : Breaking History : A White House Memoir.
Dans ses mémoires publiées le 23 août dernier (pour l’instant disponibles en anglais seulement), Jared Kushner a voulu aller au-delà des archives diplomatiques officielles américaines.
L’ancien conseiller spécial et gendre de Donald Trump est revenu sur les dessous des Accords d’Abraham. Parrainés par les États-Unis, ces accords ont permis en 2020 à Israël de normaliser ses relations avec quatre pays arabes, d’abord les Emirats arabes unis et le Bahreïn, puis le Soudan et le Maroc. (telquel.ma)
LE PLUS. DANS LE LIVRE DE KUSHNER.
Le Maroc : Un «pays stable qui garantira la sécurité de la région et préviendra le déploiement de groupes terroristes tels que Daesh ou Boko Haram»
Le Roi Mohammed VI : Un «homme largement apprécié par son peuple» qu’il avait rencontré, en 2019 à la résidence royale de Rabat. Il a eu droit à un «accueil chaleureux» auquel «il ne s’attendait pas forcément», redoutant «une réponse froide à la suite du lobbying agressif exercé par […] Donald Trump pour remporter la candidature pour la Coupe du monde de football 2026 face à Rabat». Les discussions ont porté sur «les évolutions et les développements que connaît la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient», en plus du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et le Maroc.
Reconnaissance de la marocanité du Sahara : «le principal blocage venait du sénateur républicain James Inhofe, ancien président de la Commission des forces armées», aux positions «pro-séparatistes». Finalement, «un compromis sur des questions de politique intérieure américaine a finalement été trouvé entre la Maison Blanche et l’élu, permettant de déverrouiller la situation».
Accord avec Israël : «Benyamin Netanyahou ne voulait pas de bureau de liaison mais souhaitait l’ouverture d’une ambassade israélienne au Maroc. Une proposition que Bourita refusait catégoriquement, au point de menacer d’annuler complètement l’accord».