En Israël très peu de pénuries de produits alimentaires ont eu lieu depuis le début de la guerre en Ukraine. Ce qui n’est pas le cas en France.

Capital : « Les risques de pénurie se multiplient en France et en Europe. Après la moutarde et l’huile de tournesol, la disponibilité d’autres produits alimentaires est menacée. Dans un entretien accordé à nos confrères de 60 Millions de consommateurs, Myriam Qadi, chargée d’études à l’institut NielsenIQ, et autrice d’une étude sur la disponibilité des produits en grandes surfaces, détaille les causes et conséquences des possibles pénuries de produits alimentaires que pourrait connaitre l’Hexagone dans les semaines et les mois qui viennent.

Selon l’experte, le déclenchement de la guerre en Ukraine a entraîné « une ruée » d’achats compulsifs de produits de première nécessité dans les grandes surfaces. « Début mars, il y a eu un phénomène de ventes anormal, avec un taux de disponibilité qui a commencé à diminuer sur les huiles, les graisses, les pâtes et la farine », indique-t-elle.

Pour Myriam Qadi, un phénomène de panique a mis sous tension des chaines d’approvisionnement déjà mises à mal par la pandémie et la fin des confinements. « La hausse des prix et, dans l’incertitude de l’issue de la guerre, de nombreux foyers ont acheté des produits de première nécessité.

Le taux habituel de disponibilité des huiles, comme de la plupart des produits alimentaires de base, tourne autour de 97 %. En mai, nous sommes descendus à 74 %, ce qui veut dire qu’on trouvait des huiles dans les trois quarts des magasins. Début juillet, ce taux est remonté à 89 % », explique-t-elle ».

.capital.fr

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