UN ARTICLE i24NEWS. Invités d’honneur du 39eme Festival du Film de Jérusalem, Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal et leur fils Ben Attal ont longuement répondu à la presse ce dimanche pour la présentation de leur dernier film « Les Choses Humaines », qui sort en Israël le 28 juillet.
Le film raconte l’histoire d’un jeune homme de bonne famille plein d’avenir accusé de viol par une jeune fille qu’il considérait comme une histoire d’un soir. Les différents point de vue vont s’affronter pour mieux distordre les vérités et nos convictions. Pour ce qu’il considère comme son meilleur film, Yvan Attal s’est refusé au simplisme et la morale, préférant montrer les uns et les autres, faire s’affronter les subjectivités pour ausculter la jeunesse, les rapports hommes-femmes et comprendre les raisons du déni et la douleur de la victime.
Disponible et chaleureux, Yvan Attal est revenu sur ce qui l’avait motivé pour réaliser cette adaptation du roman éponyme de Karine Tuil. En pleine époque #metoo, le réalisateur a souhaité aborder la complexité des rapports hommes femmes ainsi que la question du consentement, tout en réalisant un film de procès, genre qu’il affectionne particulièrement. Par cette difficulté de juger sans preuves matérielles, Yvan Attal place le spectateur dans l’inconfortable position de juré qui doit condamner sur la force de vérités subjectives.
Sa compagne Charlotte Gainsbourg, qui y livre une partition bouleversante, s’est exprimée sur son bonheur de finir la promotion du film en Israël, qu’elle visite pour la troisième fois. Elle a également évoqué sa joie d’avoir fêté ses 51 ans dans le désert israélien, ainsi que l’attachement de son père à son judaïsme et à ce pays bouillonnant.
Le couple a offert à leur fils, Ben Attal, l’opportunité d’exprimer son immense et surprenant talent dans ce film qu’il porte sur ses épaules. Malgré cette expérience enrichissante, le jeune comédien semble pourtant toujours hésiter entre ses deux passions que sont la comédie et la restauration, exprimant même son envie de vivre une expérience à Tel-Aviv et pourquoi pas d’y ouvrir un restaurant.
Très complice, la famille Attal-Gainsbourg s’est montré détendue, naturelle et disponible, répondant aux questions les plus variées des journalistes durant près d’1h30. Serge Gainsbourg, famille, ambition cinématographique, rapport à Israël et à la religion ou engagement : tous les thèmes ont été abordés avec une grande sincérité. Il a aussi été question de la Shoah et de la transmission, « une part très importante de mon histoire personnelle », a souligné Charlotte. L’occasion aussi pour le couple de confier qu’il avait très à cœur d’emmener ses trois enfants à Yad Vashem, dès que l’âge de leur plus jeune fille le lui permettrait.
Entre l’attirance du fils pour Tel-Aviv, l’admiration de Charlotte pour les auteurs israéliens et l’envie d’Yvan Attal de réaliser un film 100% local, gageons que nous retrouverons la famille Gainsbourg-Attal rapidement en Israël, ce pays où est né Yvan et « qui ne laisse pas tranquille », selon ses dires.
PHOTO COPYRIGHTS. Yoan Alimi/ i24NEWS