« Ukraine : le grand dilemme des Israéliens russophones. »
Tatiana est d’origine russe mais son coeur bat pour les Ukrainiens. Et pas seulement parce qu’elle est mariée depuis vingt ans à Alon Gour, originaire de Kiev. « Dès que Poutine est arrivé au pouvoir en 2000, j’ai milité contre lui. C’est un homme du KGB et il n’y a pas de gens bien au KGB », explique avec passion cette femme de 59 ans, originaire de Khabarovsk, une ville à 8.200 km de Moscou et 1.000 km de la mer du Japon.
Non-juive, Tatiana débarque en Israël en 1999 grâce à une amie. Depuis le début de la guerre en Ukraine, elle et son mari consacrent toutes leurs soirées et tous leurs shabbats à s’occuper des réfugiés ukrainiens arrivés en Israël et à envoyer tout ce qu’ils peuvent en Ukraine.
Dans leur appartement de Kfar Saba, au nord de Tel Aviv, des cartons, prêts au départ, sont empilés dans tous les coins.
Au-dessus de la bibliothèque du salon, deux drapeaux entremêlés : l’un aux couleurs d’Israël, l’autre à celles de l’Ukraine.
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