Le nouveau président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, a fustigé jeudi l’élection au poste de président de la commission des Finances de Éric Coquerel (La France Insoumise).
« Eric Coquerel est un peu un Corbyn français : sa fascination pour la cause palestinienne le rend aveugle au terrorisme quand il vise Israël. La différence ? En Angleterre, Corbyn a été sanctionné par son parti. En France Coquerel devient président de la commission des Finances… « , a-t-il dénoncé sur Twitter.
« A l’Assemblée nationale, le RN a obtenu hier deux vice-présidences grâce aux voix de la majorité présidentielle. C’est erreur stratégique : c’est la normalisation du RN qui le renforce. C’est une faute morale : rien ne justifie jamais de se saisir d’un bulletin RN », a-t-il ajouté.
Dans Le Figaro (archives). « Le député de La France Insoumise estime qu’il faut «revenir à la source du problème» pour en finir avec les tensions au Proche-Orient. Il prône «deux États» entre Palestiniens et Israéliens avec «Jérusalem comme capitale partagée». «Il y a un peuple colonisateur et un peuple colonisé. La tradition de la France est de tenir compte de ce qu’il se passe là-bas. Ce n’est pas ce qu’elle fait pour l’instant», a-t-il déploré ».
LE PLUS.
Le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel a été élu jeudi pour un an président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, un poste stratégique dévolu à l’opposition, ont indiqué des sources parlementaires à l’AFP. Candidat commun de la coalition de gauche Nupes, Eric Coquerel, 63 ans, s’est imposé au troisième tour avec 21 voix contre 11 pour le candidat RN Jean-Philippe Tanguy et 9 pour la LR Véronique Louwagie, alors que les députés de la majorité se sont abstenus.
Après trois suspensions de séance, le député Charles de Courson (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) a retiré sa candidature pour ce troisième tour décisif. Eric Coquerel est élu pour un an comme les autres présidents de commission. « Les membres des commissions permanentes sont nommés au début de la législature et chaque année suivante », précise le règlement de l’Assemblée.