La visite du président Joe Biden à Riyad, en juillet, devrait aboutir à un échange de bons procédés, explique “Middle East Eye”. En contrepartie d’une réhabilitation de MBS par Washington et de garanties militaires, l’Arabie saoudite accepterait d’augmenter sa production pétrolière et de normaliser ses liens avec Israël.
L’Arabie saoudite utilise la normalisation de ses relations avec Israël comme monnaie d’échange pour retrouver sa position privilégiée auprès de Washington. Avec la guerre en Ukraine et la hausse des cours mondiaux de l’énergie, le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) est en position de force sur le plan économique mais de faiblesse politique et militaire dans les négociations.
Les récentes informations concernant des pourparlers sérieux et secrets de haut niveau avec des responsables israéliens suggèrent que ce n’est qu’une question de temps avant que l’Arabie saoudite n’annonce officiellement le succès de ces discussions, peut-être lors de la visite attendue du président américain Joe Biden à Riyad dans les semaines à venir [la visite est prévue les 15 et 16 juillet].
Dans la situation actuelle, l’Arabie saoudite dispose d’un atout de taille. Dans le contexte de la hausse des cours du pétrole, le prince héritier mise sur les ressources pétrolières prisées de l’Arabie saoudite. Les États-Unis ont demandé à plusieurs reprises l’accroissement de la production de pétrole pour compenser la perte du pétrole russe. Ces demandes sont restées lettre morte, mais le prince héritier a récemment cédé à ces appels et pompé plus de pétrole.
MBS sait que le pétrole peut être utilisé comme une arme pour faire pression sur l’administration Biden, afin que cette dernière le réhabilite et renverse sa politique d’engagement sélectif, sans lui accorder une pleine reconnaissance à Washington.
Courrier International.