Un fonds souverain qui a été établi en Israël pour recueillir les recettes de l’extraction de gaz offshore ne réinvestira pas l’argent perçu dans les compagnies pétrolières et gazières, a déclaré le responsable en charge de ce fonds, mardi.

Le conseil d’administration du fonds des citoyens israéliens a décidé « d’éviter les investissements directs » dans les entreprises qui procèdent à l’extraction et à la production de pétrole et de gaz, a déclaré Yarom Ariav devant la commission chargée de superviser le Fonds à la Knesset. Il a précisé qu’une somme avoisinant les 350 millions de dollars avait été déposée dans le Fonds jusqu’à présent.

S’exprimant en son nom propre, Ariav a déclaré que ce renoncement aux investissements dans les énergies fossiles se justifiait par des raisons à la fois éthiques et économiques.

Le fonds a été établi, ces dernières années, suite à la découverte de gaz naturel et à des fins d’investissement face à cette manne énergétique inattendue. Il recueillera aussi les recettes issues des activités d’extraction d’autres ressources naturelles – comme l’exploitation des minéraux et des roches.

Le fonds n’a commencé à être utilisé que le 1er juin – très longtemps après les prévisions initiales – après avoir franchi le seuil de revenu requis d’un milliard de shekels.

Il a été annoncé devant la commission que 1,14 million de shekels étaient arrivés dans le Fonds et qu’ils avaient d’ores et déjà été convertis en dollars – soit 342 millions de dollars.

Aucune recette n’est attendue jusqu’au mois de mai.

Ariav, économiste, ancien directeur-général du ministère des Finances et ancien président et directeur-général d’ICL Fertilizers Europe, est tenu de présenter les activités du Fonds à la Knesset tous les trois mois. Le rapport qui a été fait mardi devant les parlementaires est le premier depuis que le Fonds a commencé à être utilisé.

Yarom Ariav. (Crédit :Lisa Molko, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons)

Il a expliqué que le groupe directeur se mettrait en quête d’investissements sur quarante ans pour limiter les risques et pour atteindre l’objectif poursuivi par la loi, qui était de bénéficier aux futures générations.

Pour éviter les fluctuations des taux de change, le Fonds utilisera le dollar pour procéder à ses investissements – même s’il pourra également investir dans d’autres devises.

Jusqu’à la détermination finale de la stratégie à long-terme d’investissement, la commission adoptera une approche de prudence face à l’argent qui se trouve d’ores et déjà dans le Fonds et elle l’investira dans des billets négociés en bourse en Europe et aux États-Unis, a indiqué Ariav.

Le fonds entrera sur le marché alors que ce dernier est actuellement secoué par d’importante pertes causées par l’inflation qui grimpe en flèche. Le marché, par exemple, est en baisse persistante à Wall Street.

Pour se prémunir face aux risques, l’argent qui se trouve actuellement dans le fonds sera lentement investi avec des investissements hebdomadaires sur une période de quatre mois, a-t-il ajouté.

Le fonds devrait avoir un budget opérationnel annuel, en 2022 et en 2023, de 3 millions de shekels, a indiqué Amir Katznelson, haut-conseiller du ministre des Finances Avigdor Liberman, qui préside le conseil d’administration du Fonds.

TIMES OF ISRAEL.

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