L’ancien conseiller russe pour le climat Anatoli Tchoubaïs, qui a démissionné et fui la Russie en mars dernier pour s’opposer à l’invasion de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine, serait arrivé en Israël mercredi. Il est clair qu’Israël est le bon choix de pays (Tchoubaïs est juif). La police de Poutine ne risque pas de l’assassiner. Ceci dit, les israéliens auront très peu de chances de croiser Tchoubaïs au Shouk Hacarmel de Tel-aviv. Il doit se terrer à présent dans une villa avec portes blindées et gardes du corps sur les dents.
LE PLUS. Jeudi, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que le Kremlin n’avait “ni la capacité ni le désir de suivre le sort d’Anatoli Tchoubaïs”, selon l’agence TASS. “On sait qu’il est à l’étranger. Il ne travaille plus pour nous.”
L’agence TASS a rapporté fin avril que M. Tchoubaïs se trouvait en Italie après avoir transité par la Turquie et qu’il ne prévoyait pas de revenir en Russie pour témoigner dans l’affaire du vol de ses biens d’une valeur de 70 millions de roubles.
Le 25 mars, M. Poutine a signé un décret démettant Anatoli Tchoubaïs de son poste de conseiller climatique.
L’agence Bloomberg a rapporté en mars qu’il avait quitté son poste en raison de son opposition à l’invasion de l’Ukraine par Poutine. À l’époque, Tchoubaïs était le plus haut fonctionnaire à s’opposer au Kremlin sur cette invasion.
Kira Yarmysh, porte-parole d’Alexei Navalny, a rejeté les informations selon lesquelles l’homme avait quitté le pays pour s’opposer à l’invasion de l’Ukraine, déclarant dans un tweet qu’il avait quitté la Russie “uniquement par peur pour sa propre peau et son propre argent”.
Anatoli Tchoubaïs a contribué à la privatisation rapide de l’économie russe dans les années 1990 et a occupé le poste de vice-premier ministre chargé de la politique économique et financière de 1994 à 1996.