La plupart des pays au monde s’intéressent aux déchets agroalimentaires. Mais en Israël on en parle peu. Israël présente l’un des taux les plus bas en termes de recyclage parmi les nations développées.

« Israël est constamment parmi les pays les plus mauvais au classement de l’OCDE en ce qui concerne le recyclage », explique Oded Nezer, chef du service de gestion des déchets au ministère de la Protection environnementale.

La vaste majorité des déchets (79 %) au sein de l’Etat juif est acheminée dans l’une des 12 décharges installées dans tout le pays, explique Nezer. Seuls 21 % des déchets sont recyclés – contre approximativement 34 % en Europe.

Certains produits, pour leur part, restent en dehors de tout cycle de recyclage. Approximativement 6 % des déchets en Israël, au poids, sont composés de couches jetables.

FRANCE. Légumes « moches », épluchures, semences non germées, coques d’oléagineux… Chaque année, des milliers de tonnes de coproduits de l’industrie agroalimentaire finissent à la poubelle.

Une mine d’or pour la start-up Hubcycle (France). Depuis 2016, cette entreprise implantée dans le Vaucluse s’est fait une spécialité de transformer ce que les uns jettent en matière première d’intérêt pour d’autres.  Son président, Julien Lesage, est persuadé que « le surcyclage tel que nous le pratiquons va devenir un nouveau standard d’approvisionnement industriel ».

Pour trouver un débouché à ces déchets, la dizaine d’ingénieurs qu’il emploie ne manque pas d’imagination. Chez un producteur de jus de fruits, ils récupèrent par exemple les peaux d’oranges qu’ils transforment en huile essentielle, prisée de l’industrie cosmétique.

A savoir : Hubcycle (France) a levé 3,5 millions d’euros pour valoriser les déchets agroalimentaires.La start-up repère les parties inutilisées de fruits, de légumes et de plantes et les transforme en matière première de substitution aux ingrédients traditionnels de l’industrie. Ces produits de recyclage naturels séduisent de plus en plus de multinationales de l’agroalimentaire et des cosmétiques

EN ISRAËL. Les Israéliens ne recyclent que 10 % des emballages et presque aucun déchet alimentaire – un recyclage qui pourrait pourtant réduire les déchetteries de plus d’un tiers.

Le recyclage de déchets alimentaires intéresse énormément les jeunes startupistes qui tentent de trouver des idées géniales. Pour le moment il faut le reconnaître peu de startups israéliennes n’ont percé dans ce domaine.

LE PLUS ISRAËL. « Les villes d’Israël peuvent bien être dotées de conteneurs colorés et d’un arc-en-ciel de poubelles de recyclage, le pays présente toutefois l’un des taux les plus bas en termes de recyclage parmi les nations développées.

Dans un effort désespéré visant à changer les choses en profondeur, le ministère de la Protection environnementale espère investir presque quatre milliards de shekels – soit environ 1,1 milliard de dollars – au cours des dix prochaines années pour améliorer le taux de recyclage en le faisant passer d’un maigre 21 % à 50 % d’ici 2030, mais il doit faire face à une bataille redoutable : éduquer le public pour qu’il apprenne à séparer les éléments recyclables afin de les placer dans les bons conteneurs ».

 

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