« Je suis victime d’une forme de caricature depuis des décennies »
Diplomatie au Moyen-Orient, statut de Jérusalem, nucléaire iranien, islamisme, cacherout ou encore antisémitisme : Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle 2022, était ce dimanche soir l’invitée du Grand Oral des GGMO.
Face à la montée de l’islamisme en France, Marine Le Pen s’est défendue d’être celle qui est « susceptible de protéger le plus efficacement les Français de confession juive », victimes d’actes antisémites « de plus en plus nombreux ».
« Je suis victime d’une forme de caricature depuis des décennies. Je souhaite que les Juifs puissent rester en France », a-t-elle affirmé en vantant son projet qu’elle a qualifié de « solide, sérieux et applicable ».
La candidate a également tenu à clarifier les propos du président par intérim du parti, Jordan Bardella, après ses déclarations sur la casherout qui ont provoqué un vif émoi au sein de la communauté juive de France.
« Cela fait longtemps que nous sommes contre l’abattage sans étourdissement, déjà à l’œuvre dans plusieurs pays. C’est une question de souffrance animale. […] Bien évidemment, l’importation de viande pourra être effectuée de manière à satisfaire les considérations religieuses », a-t-elle affirmé, complétant ainsi les déclarations de son porte-parole Julien Odoul jeudi dernier dans les GGMO.
« Il n’y a pas de raison pour la communauté juive d’avoir des inquiétudes particulières », a-t-elle assuré, en déplorant les propos « durs » et de nature à « susciter des craintes » du Consistoire de Paris à ce sujet
Interrogée sur le statut de Jérusalem, Marine Le Pen a estimé que la Ville trois fois sainte devrait être « sous protection internationale » pour « la symbolique et l' »histoire puissante qui est la sienne ».
Fidèle à la position du Quai d’Orsay depuis des décennies, Mme le Pen souhaite rester « dans la constance de la diplomatie française » et n’envisage donc pas de « déroger à la règle » en transférant l’ambassade de France à Jérusalem.
« Je veux qu’Israël soit rassuré sur sa sécurité », a-t-elle souligné.
Tout en se disant « sensible » à la lutte que mène Israël pour sa sécurité, Marine Le Pen a plaidé pour un Etat palestinien avec « des frontières sûres » car, dit-elle, cette « souveraineté impliquerait une responsabilité de ce qui se passe sur son territoire ».
Emmanuel Macron demeure en tête au premier tour, légèrement à la hausse sur une semaine, tandis que l’écart se resserre avec Marine Le Pen au second tour, selon un sondage Elabe publié samedi.
i24News.
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