Le père de Guilat Shalit, Noam Shalit, est mort des suites d’une longue maladie. L’annonce a été faite ce soir à la télévision israélienne. Guilat, tankiste (24 ans au moment des faits), avait été capturé en bordure de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois organisations paramilitaires palestiniennes, dont l’une relevant du mouvement islamiste Hamas. Noam Shalit avait remué ciel et terre pour sauver son fils.
Noam Shalit avait lancé un appel aux « dirigeants du monde entier » pour qu’ils fassent pression sur le Hamas. Il n’avait pas eu de preuve de vie de son fils durant deux ans. « On demande à toute la communauté internationale d’arrêter ce crime, et nous demandons à tous les dirigeants, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et la chancelière (Angela) Merkel, de continuer, de faire pression sur le Hamas », avait-t-il dit.
Selon i24News : « L’ancien soldat de Tsahal, Gilad Shalit, est revenu sur ses années de captivité aux mains du Hamas, lors d’une rare prise de parole en public à l’occasion d’une rencontre avec des survivants de la Shoah, relayée par Channel 1
Gilad Shalit, qui fêtera le mois prochain les dix ans de sa libération, a notamment expliqué à quoi ressemblait son quotidien et ce qui lui avait permis de garder espoir durant ses cinq années de captivité.
Il a tout d’abord souligné que le Hamas « le voulait vivant » et que dans ces conditions, le groupe terroriste veillait à le garder en condition physique suffisante.
« J’étais très maigre mais je n’ai pas été malade. Un soldat mort n’a pas la même valeur qu’un soldat vivant. C’est pourquoi il était important pour eux de me garder en vie », a dit le jeune homme.
Il a ensuite indiqué que ce qui lui avait permis de tenir le coup avait été de penser à sa famille et à ses amis. « L’incertitude me rendait pessimiste. Il était impossible de savoir comment ça finirait », a-t-il déclaré.
Evoquant la première vidéo de lui diffusée par le Hamas après trois ans de captivité, l’ancien tankiste de Tsahal a expliqué que cette séquence filmée de quelques secondes – dans laquelle il tenait un journal daté et saluait sa famille – faisait partie du plan visant à initier des négociations pour sa libération.
Il a aussi souligné qu’il n’avait été déplacé que peu de fois au cours des années.
Gilad Shalit a ensuite révélé n’avoir été averti de sa libération qu’une semaine avant via la radio, et qu’il avait évité jusqu’alors d’écouter les médias car cela avait fini par lui miner le moral.
A la question de savoir ce que ces années en tant que captif lui avaient appris sur lui-même, le jeune homme a répondu : « L’individualisme, savoir vivre seul. Tenir psychologiquement face à la solitude. »
L’ancien soldat, qui s’est marié récemment, a conclu l’entretien en disant qu’il se sentait bien aujourd’hui, même s’il est toujours suivi sur le plan psychologique. « Je travaille et mène une vie routinière. Je peux dire qu’après ces années longues et difficiles en tant que prisonnier, j’ai fini par me rétablir. »
Le groupe terroriste du Hamas, qui retient en captivité deux civils israéliens ainsi que les dépouilles de deux soldats, a divulgué récemment de nouvelles images de la détention de Gilad Shalit, dans le but de faire pression sur les autorités israéliennes concernant les négociations pour leur libération ».