Israël a annoncé dimanche porter de 12 000 à 20 000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de la bande de Gaza, enclave sous blocus de l’Etat hébreu depuis 15 ans.

Le gouvernement israélien a « autorisé 20 000 travailleurs de Gaza à venir travailler en Israël », a déclaré le Premier ministre Naftali Bennett, lors d’une conférence de presse à Jérusalem aux côtés du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.

Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a précisé sur Twitter qu’il s’agissait du chiffre total de travailleurs gazaouis autorisés à entrer en Israël.

Le Premier ministre Bennett a en outre annoncé investir 40 millions de shekels (plus de 11 millions d’euros) dans les points de passage entre les deux territoires « pour permettre un passage paisible et dans la dignité ».

L’Etat hébreu impose des restrictions à l’enclave palestinienne de Gaza depuis 2007, date à laquelle le groupe terroriste islamiste armé du Hamas, y a pris le pouvoir, pour éviter tout détournement de fonds et des matériaux à des fins terroristes.

Hormis pour le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire et l’Egypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l’enclave, aussi bien celles des marchandises que des personnes.

Ces derniers mois, les autorités israéliennes ont délivré 12 000 permis, la plupart d’une durée de six mois renouvelables.

La plupart des travailleurs sont employés dans les secteurs de la construction et de l’agriculture, où ils perçoivent des salaires beaucoup plus élevés qu’à Gaza.

L’enclave souffre d’un taux de pauvreté avoisinant les 60 % et d’un chômage endémique oscillant autour de 50 %.

Ces annonces ont été faites à l’occasion de la visite du secrétaire d’Etat Antony Blinken en Israël, où il doit participer à une rencontre « historique » avec ses homologues des pays arabes ayant récemment normalisé leurs relations avec l’Etat hébreu, ainsi que l’Egypte, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

 

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