Dix ans après les attaques de Merah, la France honore les victimes de « la barbarie ».
SELON i24News : « Dix ans après les attentats de Mohamed Merah qui ont fait sept morts, dont des enfants juifs, Emmanuel Macron et le président israélien, Isaac Herzog, ont rendu hommage, dimanche à Toulouse, aux victimes de « la barbarie »
« Nous sommes là ensemble pour ceux qui ont été frappés par la barbarie pour leur dire que nous les soutenons », a souligné le président français en clôturant une cérémonie émouvante, aux côtés de son homologue israélien et ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Avant le discours des deux présidents, Samuel Sandler, père et grand-père de Jonathan, Gabriel et Arié, tués en mars 2012, a pris la parole devant quelque 200 personnes.
« Depuis ce carnage, je vis sous anesthésie, comme un fantôme. Leur absence me hante », a-t-il dit devant une assistance bouleversée, estimant que « la guerre » contre les siens, les juifs, « n’a jamais cessé ».
Le 19 mars 2012, vers 08H00, à l’école juive Otzar Hatorah, rebaptisée Ohr Torah, deux enfants, Myriam Monsonego, 7 ans, et Gabriel Sandler, 3 ans, ont été abattus à bout portant dans la cour de récréation par Mohammed Merah, un délinquant radicalisé âgé de 23 ans.
Quelques secondes avant, Arié Sandler, 6 ans, et son père Jonathan Sandler avaient également succombé aux balles du tueur au scooter.
Celui-ci avait démarré son périple meurtrier une semaine plus tôt pour abattre, à Toulouse puis Montauban, trois militaires, Imad Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, et provoquer des blessures irréversibles à un quatrième soldat, Loïc Liber, devenu tétraplégique.
Dénonçant des « raids diaboliques », rendant hommage aux victimes une par une, Emmanuel Macron a rappelé que « ce jour-là, pour la première fois en France, une école était le champ de bataille du fondamentalisme islamiste ».
Au-delà des « vies innocentes fauchées », c’est un « pays tout entier qui était frappé au cœur par la folie destructrice et la religion trahie », a-t-il dit.
Ces « enfants purs et innocents », tués par « un vil assassin, plein d’une haine brûlante », « Dieu les vengera », a souligné de son côté le président israélien.
Mais, a ajouté M. Macron, « nous sommes plus forts que les terroristes, nous tenons, nous n’avons pas baissé la tête, nous n’avons pas baissé les bras » face à « ce défi de nos générations auquel nous ne céderons rien ».
Dans l’après-midi, les deux dirigeants avaient déposé une gerbe dans la cour de l’école Ohr Torah, au pied de « l’Arbre de vie », un monument en hommage aux victimes.
« Nous sommes ensemble pour vaincre le terrorisme sous toutes ses formes et anéantir l’antisémitisme, y compris celui qui se cache sous le masque de l’antisionisme », a insisté le président français ».