Allié traditionnel des États-Unis, proche de l’Ukraine mais aussi de la Russie, Israël est acculé à un difficile exercice d’équilibre dans la crise entre Kiev et Moscou, s’inquiétant surtout pour le sort des Juifs ukrainiens et des ressortissants israéliens, qu’elle invite à rentrer.
Dans le bras de fer russo-américain autour de l’Ukraine, Israël est contraint d’adopter une position extrêmement prudente. En effet, rappelle Jonathan Lis dans Ha’Aretz, “l’écheveau d’intérêts contradictoires dans lequel est pris le gouvernement Bennett-Lapid l’oblige à ne pas fâcher notre principal allié (les États-Unis) et à ne pas compromettre nos relations avec la Russie”.
Une autre explication à la prudence israélienne est la présence historique d’importantes communautés juives en Ukraine et en Russie.
S’il y a une invasion russe, la situation se détériorera rapidement et nous n’aurons pas assez de temps pour évacuer les Israéliens ainsi que les Juifs russes et ukrainiens désireux de fuir en Israël.”
C’est pour cette raison que, la semaine passée et parallèlement à d’autres pays occidentaux, le Premier ministre Naftali Bennett a invité les ressortissants israéliens à quitter l’Ukraine au plus vite.
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