Le coût élevé de la vie en Israël s’explique principalement par l’existence de monopoles qui empêchent l’émergence d’une libre concurrence. Il en existe 85, tous secteurs confondus, soit un record au sein des pays de l’OCDE. 

Cette absence de compétitivité est particulièrement marquée dans le marché agroalimentaire, dominé par cinq grands groupes : Tnuva, Coca-Cola, Elite-Strauss, Osem et Telma-Unilever. Grâce à leur stratégie de fusion-acquisition, ces sociétés détiennent près de 50% du marché agroalimentaire, tandis que 1.108 petits et moyens producteurs se partagent le reste. 

Cette position dominante permet à ces groupes de fixer les prix librement, de décider des promotions et des quantités. Conséquence : les produits alimentaires coûtent en Israël entre 20% et 25% plus cher qu’en Europe. Selon une nouvelle étude publiée par money.co.uk cette semaine, l’Etat hébreu se positionne même à la 6e place mondiale en ce qui concerne le prix moyen du panier de courses.

Le groupe Tnuva possède par exemple 71% des parts de marché du lait, et 91% de celles du beurre. Il domine aussi le marché des légumes surgelés, du poisson et de la viande. Le groupe Coca-Cola est également à la tête de la laiterie Tara, l’eau minérale Neviot et les jus de fruits Prigat : il représente ainsi 90% des parts de marché du cola dans le pays, et 43% du marché total des boissons en Israël. Le groupe Elite-Strauss concentre 78% des parts de marché du café.  

La variété des marques proposées par les supermarchés est donc largement illusoire.

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