Israël participe à un exercice naval dirigé par les États-Unis au Moyen-Orient.

Israël participe pour la première fois à un exercice naval en mer Rouge, dirigé par les États-Unis et intégrant quelque 60 pays et organisations internationales, dont certains ne reconnaissent pas l’État hébreu. Selon un communiqué de la marine américaine mardi, 9.000 personnes et 50 navires de plus de 60 pays et organisations internationales participent à l’Exercice maritime international bi-annuel (IMX), qui a débuté lundi et doit durer 18 jours.

Il s’agit du plus important exercice sans pilote au monde avec plus de 80 drones, a ajouté la marine américaine depuis Bahreïn, où est basée la 5e flotte des États-Unis. Lundi, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a confirmé sur Twitter que l’État hébreu participerait «pour la première fois» à l’exercice IMX.

 

Un contexte de fortes tensions

Ce dernier intervient dans un contexte de fortes tensions dans la région entre les inquiétudes autour du programme nucléaire iranien et plusieurs attaques de drones et missiles en janvier des rebelles yéménites contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les Émirats sont membres de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et intervenant au Yémen depuis 2015 en appui des forces pro-gouvernementales contre les rebelles Houthis. Soutenus par l’Iran, les Houthis ont pris pour cible les Émirats à trois reprises en janvier, tuant trois travailleurs immigrés dans une attaque de drones et de missiles.

Parmi les pays participant à l’exercice naval figurent notamment l’Arabie saoudite, le Pakistan, Oman et le Yémen, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec Israël. Le royaume saoudien et l’État hébreu partagent cependant la volonté de contrer l’influence de l’Iran dans la région. Israël avait déjà participé à de premières manœuvres navales conjointes avec les Émirats arabes unis et Bahreïn en novembre, un an après la normalisation de ses relations avec les deux pays du Golfe. Plus tôt en janvier, les Houthis ont capturé un bateau battant pavillon émirati en mer Rouge, au large de Hodeida, dans l’ouest du Yémen ravagé par la guerre, assurant qu’il transportait du matériel militaire, ce qu’ont démenti les Émirats. La marine américaine avait par ailleurs affirmé le 22 janvier avoir arraisonné un bateau en provenance d’Iran transportant 40 tonnes d’engrais, dont les composants peuvent servir à fabriquer des explosifs, sur un parcours utilisé par les Houthis pour s’approvisionner en armes.

Le Figaro (Copyrights).

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