Une nouvelle technique d’imagerie israélienne analyse l’activité génique.

Une équipe de l’Institut Weizmann affirme que sa méthode pourrait aider à détecter les cancers, à faciliter les greffes d’organes et surveiller la thérapie cellulaire

 

Un scanner IRMf (Crédit : CC-BY-SA, JanneM, Flickr)

Un scanner IRMf (Crédit : CC-BY-SA, JanneM, Flickr)

Des scientifiques israéliens ont mis au point une première version d’une technique d’imagerie qui, selon eux, permettra aux médecins de disposer d’une « vitrine sans précédent de l’activité des gènes dans le corps humain ».

Les gènes, qui font partie de l’ADN de chaque cellule vivante, sont responsables du codage des protéines qui, à leur tour, déterminent la fonction cellulaire. Les milliers de gènes exprimés dans une cellule déterminent la fonction de cette dernière. C’est pourquoi il peut être important pour le corps médical d’obtenir des informations détaillées sur les gènes, et l’on pense que des informations plus détaillées sont la clé de diverses avancées médicales.

Actuellement, si les médecins veulent voir quels gènes codent les protéines et à quel endroit, ils sont limités à des méthodes qui rendent les gènes visibles en les faisant briller avec des substances fluorescentes – mais cela ne fonctionne que sur des tissus situés à la surface du corps ou à proximité, car ils doivent être capables de voir cette lumière. Si les médecins veulent obtenir une image de l’activité des gènes plus profondément dans le corps, ils doivent utiliser des scanners IRM, et ceux-ci ne peuvent actuellement suivre qu’un seul type de gène à la fois.

Mais lundi, une équipe de chercheurs de l’Institut scientifique Weizmann a publié une étude évaluée par des pairs dans la revue Nature Biotechnology, décrivant une nouvelle méthode qui peut donner simultanément une image de plusieurs types de gènes différents dans le corps.

La nouvelle recherche, définie comme une validation de principe, a réussi à suivre deux gènes simultanément. Elle a été menée sur des souris et le chercheur principal, le Dr Amnon Bar-Shir, a souligné qu’il faudrait des années avant que la méthode soit testée sur des humains.

La méthode de Bar-Shir fonctionne en colorant efficacement les gènes que les médecins veulent suivre, en modifiant génétiquement les cellules pour que les sites du corps où s’expriment des gènes spécifiques s’illuminent d’une certaine couleur.

 

Partager :