Selon une enquête publiée par le site d’information économique Calcalist, la police israélienne utilise depuis des années des logiciels espions fabriqués par la firme privée NSO contre des civils israéliens, y compris des personnes qui ne sont pas soupçonnées de crimes, en exploitant une faille juridique et en maintenant la surveillance dans le plus grand secret, sans la supervision d’un tribunal ou d’un juge.
Parmi les cibles signalées figurent deux maires, des organisateurs de manifestations hebdomadaires contre le gouvernement de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, un associé d’un politicien de haut rang, des militants faisant campagne contre les Gay Pride et des employés d’entreprises gouvernementales.
Dans certains cas, le logiciel espion de la société a été installé sur les téléphones de civils pour obtenir des informations sans rapport avec une enquête en cours, dans le but de les utiliser ultérieurement comme moyen de pression contre des suspects en cours d’interrogatoire. Dans d’autres cas, la police a obtenu des informations compromettantes à l’aide du logiciel espion, puis a déclaré que la source de ces informations ne pouvait pas être révélée, car cela aurait exposé les ressources exploitées par les services de renseignement.
Le logiciel phare de la société privée israélienne, Pegasus, est considéré comme l’un des outils de cyber-surveillance les plus puissants du marché. Il permet aux opérateurs de prendre le contrôle total du téléphone d’une cible, de télécharger toutes les données de l’appareil ou d’activer sa caméra ou son microphone à l’insu de l’utilisateur.
Times of Israel.