Israël a annoncé en décembre que sa division conjointe de cyberdéfense (JCDD) avait organisé un important exercice de cyberdéfense avec ses homologues américains de l’U.S. Cyber Command. Il s’agissait du plus grand exercice cybernétique jamais organisé par Israël.

Un officier supérieur de la JCDD a récemment décrit l’avenir de la JCDD et la valeur qu’Israël voit dans le développement de ses capacités de cyberdéfense. « Pour résumer, la JCDD est la division responsable de la cyberdéfense au sein des FDI », a déclaré l’officier dans une interview. Il a noté que les efforts cybernétiques d’Israël sont divisés en plusieurs entités responsables de divers aspects de la cyberdéfense. « Nous considérons cela du point de vue du paysage numérique et nous prenons également part à l’effort plus large de défense d’Israël en la matière. Nous sommes associés à la Direction nationale du cyberespace », a déclaré l’officier.

La cyberfrontière est différente de la guerre traditionnelle, qui est généralement segmentée en forces terrestres, maritimes et aériennes. Cependant, des officiers de nombreuses branches de l’armée israélienne contribuent aux efforts de cyberdéfense.

Les cybermenaces passeront par une variété de centres de données dans le monde entier avant de vous attaquer, il est donc important d’avoir des renseignements, de la technologie et des alliés pour arrêter les menaces avant qu’elles n’entrent dans le périmètre, ou pour dire aux amis et aux alliés que quelque chose se passe dans leur zone de responsabilité. »

Les récents exercices avec les États-Unis sont d’une importance capitale pour Israël car ce pays considère le cyberespace comme un domaine de plus en plus important. Les autorités israéliennes parlent de plus en plus de l’importance de l’intelligence artificielle. Le dernier conflit à Gaza, par exemple, a été considéré comme un moment décisif en termes d’utilisation de l’intelligence artificielle. L’officier a noté que l’intelligence artificielle continuera à être un élément clé des cyberdéfenses d’Israël.

L’ancien chef d’état-major israélien Gadi Eizenkot a créé le JCDD pendant son mandat. À partir de 2014, Israël a travaillé à l’expansion de ses cyberdéfenses et à leur réorganisation sous la structure de commandement J-6. Cela a permis à l’IDF de connecter ses cyberdéfenses à chaque branche de l’IDF. La création du JCDD a constitué un changement spectaculaire pour Israël. Dans cette optique, Israël s’est efforcé de créer un vivier de recrues qualifiées pouvant contribuer aux efforts croissants de l’armée israélienne en matière de cyberdéfense. Cette filière a permis à Israël de réaliser des avancées rapides dans le domaine cybernétique. Bon nombre des soldats qui acquièrent une expertise au sein des FDI travaillent ensuite pour des entreprises technologiques privées israéliennes. Israël y voit un avantage car la croissance du secteur technologique israélien renforce également Israël. En outre, comme certains d’entre eux restent dans les réserves, les FDI disposent d’un « réseau d’alimentation » qui peut fournir un soutien unique pour les besoins d’Israël.

Même si Israël a investi massivement dans les cyberdéfenses, des menaces continuent de surgir. Par exemple, il a fallu plus d’un mois au centre médical Hillel Yaffe pour se remettre d’une récente cyberattaque. Les dangers posés par les cyberattaques proviennent notamment de nations hostiles et de réseaux criminels mondiaux. La nature évolutive du domaine cybernétique exigera qu’Israël continue à investir dans ses capacités technologiques et ses programmes de formation.

Source : National Interest & Israël Valley

Partager :