Les polices locales et fédérales ont salué le comportement « calme et posé » du rabbin de la congrégation Beth Israel, Charlie Cytron-Walker. Un sang-froid qui, selon eux, a permis la fin heureuse de la prise d’otages qui avait eu lieu dans sa synagogue du nord du Texas, samedi.

Cytron-Walker et les trois autres fidèles qui avaient pris part à l’office du Shabbat dans la ville tranquille de Colleyville, dans la matinée de samedi, s’étaient très certainement inquiétés du risque d’assister à un rassemblement en espace clos en pleine épidémie de variant Omicron.

Une inquiétude qui est devenue finalement leur dernier souci quand un suspect est entré dans la congrégation Beth Israel (CBI), gardant les quatre fidèles Juifs en otage sous la menace d’une arme pendant tout le reste de la journée.

Tandis que les trois premières heures de ce calvaire ont été étrangement diffusées en live sur Facebook — les offices du Shabbat sont diffusés, chaque semaine, par le site de la synagogue – les détails de la journée restent quelques peu limités quelques heures après la libération des otages, qui sont tous sains et saufs.

Ce qui est toutefois clairement établi, c’est le rôle déterminant qu’a joué Cytron-Walker tout au long de cette éprouvante journée.

Les polices locale et fédérale qui se trouvaient sur les lieux « ont été très impressionnées par le comportement calme et posé du rabbin Charlie, qui est parvenu à maintenir l’ordre et à garder l’esprit clair, et elles le saluent », a commenté l’aumônier de la police de Dallas, Andrew Marc Paley, auprès du Times of Israel peu de temps après la libération des otages.

Paley, qui est également rabbin au Temple Shalom de Dallas, a été appelé à Colleyville, à un peu plus de 80 kilomètres, samedi après-midi, afin de conseiller les otages et leurs proches et pour aider, de manière plus générale, à l’opération de secours au fur et à mesure de son déroulement.

Faisant la navette entre le département de la police de Colleyville, où la police avait établi son centre de commandement, jusqu’à un collège voisin de la localité où s’étaient rassemblées des équipes du FBI et du SWAT, Paley a expliqué que ceux qu’il a été amenés à rencontrer « n’ont pas tari d’éloges au sujet du rabbin Charlie, et de la manière incroyable dont il a résisté à la pression dans ces circonstances ».

L’aumônier a passé la plus grande partie de la journée et de la soirée dans l’église catholique Good Shepherd où un petit nombre de membres de la communauté juive s’étaient réunis, à moins de cent mètres de la congrégation.

Ils ont été rapidement rejoints par sept responsables religieux de la zone « Métroplex » de Dallas. Dans ce groupe, des imams, des pasteurs et des rabbins qui, en apprenant ce qui était en train de se dérouler à la synagogue, étaient venus en hâte pour offrir leur soutien dans ce moment critique.

« Ils sont restés à l’église pendant la plus grande partie de la journée – juste pour être là, pour être présents. Rabbi Charlie est très aimé et il a gagné l’admiration de beaucoup de gens au sein de la communauté », dit Paley.

Au milieu de la crise, les responsables religieux étaient là au moment des toutes premières retrouvailles annonçant une issue heureuse quand une femme, proche de l’un des otages, a pu prendre dans ses bras son père, libéré aux environs de 17 heures.

Times of Israel

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