La société israélienne SpacePharma basée à Herzliya a pour vocation de mener des essais pré-cliniques dans l’espace, destinés à la fabrication de futurs médicaments.

Pour mener ces tests à bien, l’entreprise embarque des mini-laboratoires biomédicaux à bord des fusées SpaceX, comme la fusée Falcon 9 qui a décollé de Floride le 21 décembre.

Le matériel placé à bord de cet engin permettra d’effectuer quatre expériences différentes dans les domaines de la lutte contre le cancer et de la médecine régénérative.

Dans ce laboratoire miniature, se trouvent des instruments avancés tel un microscope qui permettra aux chercheurs d’observer ce qui se passe au cours de chaque expérience en temps réel, et d’ajuster leurs expérimentations au fur et à mesure.

« L’environnement spatial et la microgravité modifient la manière dont les cellules humaines réagissent ainsi que leurs caractéristiques physiques, ce qui nous fournit des renseignements sur la biologie et de nouvelles pistes pour développer des médicaments », explique Almog Levi Ben Hamo, directrice du laboratoire SpacePharma.

La société SpacePaharma a par ailleurs développé une application qui permettra à d’autres universités et laboratoires israéliens de piloter leurs propres expériences en microgravité.

« Les cinq expéditions précédentes de nos mini-laboratoires nous ont déjà appris beaucoup de choses que nous avons partagées avec les laboratoires pharmaceutiques afin de développer certains médicaments », indique Paul Kamoun, directeur marketing de SpacePharma.

« Dans l’espace, nous avons la possibilité de mener des essais pré-cliniques accélérés grâce au phénomène d’accélération des réactions physico-chimiques. Alors que le développement classique d’un médicament prend environ 15 ans, les expérimentations que nous menons vont pouvoir nous faire gagner entre un an et trois ans », affirme-t-il.

Tandis que les échantillons des analyses menées à bord de la fusée SpaceX seront récupérés par la société israélienne au mois de janvier, la grande ambition de l’entreprise est d’envoyer un laboratoire intégral en orbite d’ici 2023, afin de mener des expérimentations de grande ampleur impossibles à réaliser sur Terre.

i24 News.

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