En suspens depuis plusieurs mois, les vastes projets de construction d’habitations, essentiellement à destination des Israéliens, dans la ville de Jérusalem ont été relancés par le gouvernement Bennett.
Certains espaces ne semblent pas appartenir au présent. L’ancien aéroport d’Atarot est un immense terrain vague, balayé par un vent si puissant qu’il courbe les quelques pins qui s’aventurent à pousser. Gris sont les restes de la piste d’envol qui traverse cette plaine au nord de Jérusalem. Gris sont les restes du terminal qui se dressent par-delà les herbes folles.
Gris aussi sont les restes des tableaux de commande couverts de poussière. Difficile d’imaginer le passé, quand, dans les années 60, débarquait ici la fine fleur des dignitaires du nationalisme arabe alors triomphant, à bord des avions étincelants de la compagnie aérienne du royaume jordanien qui occupait Jérusalem.
Difficile d’imaginer le futur alors que sur ce terrain vague pourrait se construire une ville : plus de 9 000 logements, soit 50 000 personnes, destinés en priorité à la communauté juive ultraorthodoxe, dont les familles sont généralement nombreuses.
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