Israël a affecté environ 55 millions de NIS à un nouveau programme qui permettra aux établissements de santé tels que les caisses d’assurance maladie, les hôpitaux et les instituts de construire l’infrastructure numérique requise pour le partage de données anonymes et les collaborations de recherche et développement (R&D) avec des startups issues du secteur de la santé.

Les organismes de santé utiliseront les fonds pour créer ou développer des unités spécialisées qui favoriseront des projets de coopération étroite avec l’industrie des technologies de la santé et permettront aux entreprises et aux centres de recherche d’exploiter une mine de données médicales à des fins de compréhension, d’analyse, de validation et d’essais.

Ces collaborations exigeront des organismes de santé qu’ils disposent de la capacité et de l’infrastructure appropriées pour promouvoir la R&D fondée sur les données et amélioreront la capacité des startups à mener des recherches sur différentes maladies afin d’accélérer le développement de traitements et de produits, explique Aviv Zeevi, vice-président de la division Infrastructure technologique de l’Autorité israélienne de l’innovation.

« L’objectif est de créer une norme internationale pour le partage des données médicales, comme le SEER [un programme américain qui fournit des informations sur les statistiques du cancer], en créant des API [interface de programmation d’applications, un logiciel qui permet de connecter des appareils et des programmes] qui permettront aux organismes de santé de travailler avec les données. Cela permettra également aux entreprises d’obtenir des données de différentes caisses d’assurances maladies et d’autres organismes, sur la base de la même structure », a déclaré Zeevi au Times of Israel mercredi.

Zeevi a déclaré que le projet devrait prendre environ deux à trois ans, en fonction de l’organisation de santé. « Dans certains cas, ils s’appuieront sur des infrastructures existantes, notamment les grandes organisations comme l’hôpital Sheba, la Maccabi, la Clalit, et d’autres. »

Les quatre caisses de santé d’Israël – Maccabi, Clalit, Meuhedet et Leumit – ont passé vingt ans à constituer des bases de données de dossiers médicaux numérisés, comprenant les dossiers de plus de 98 % de la population.

Vantant cet « énorme atout », le gouvernement israélien a approuvé en 2018 un plan national de santé numérique d’un milliard de shekels pour créer une base de données numériques de ces dossiers médicaux et les mettre à la disposition des chercheurs et des entreprises.

En effet, une partie du financement du nouveau programme proviendra du plan national de santé numérique, qui relève actuellement du ministère de l’Économie, ainsi que du ministère de la Santé et de l’Autorité israélienne de l’innovation.

Le nouveau programme, grâce auquel les organisations recevront un financement pouvant atteindre 8 millions de NIS chacune, s’appuie sur une initiative précédente visant à soutenir la R&D et les pilotes dans le domaine de la santé numérique.

Timesof Israel (Copyrights).

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