La concentration en milieu professionnel est de plus en plus une équation difficile à réaliser, à en croire une grande majorité de salariés. En Israël les salariés sont très bruyants et les incubateurs de startups souffrent d’un comportement très bruyant des startupistes.

Selon i24News :

« Selon les témoignages recueillis, le bruit serait une source de nuisance pour de nombreux travailleurs. Entre les personnes très fréquemment gênées par le bruit, les « souvent » et les « parfois », les chiffres parlent d’eux-mêmes. 17 % pour la première catégorie, 14 % pour la seconde catégorie et 20 % la troisième.

Quelques statistiques sur les nuisances sonores.

Les résultats de l’enquête réalisée par l’IFOP sont formels. Sur six salariés interrogés, un d’entre eux serait très gêné par le bruit auquel il est exposé sur son lieu de travail. Outre les conversations des collègues indiscrets, les bruits émis par les machines, onduleurs, etc. sont source de nuisance sonore. Si on ajoute à cela la clameur venue de l’extérieur, on réalise qu’on est loin d’être sorti de l’auberge.

Pourtant, ces nuisances sonores ont un impact sur la santé du travailleur. 67 % des personnes interrogées se disent victimes de troubles mentaux. 54 % disent être fatigués et instables, tandis que 46 % seraient victimes de stress. Enfin, un travailleur sur 4 évoque la souffrance psychologique comme une conséquence de l’exposition au bruit sur le lieu de travail.

Toujours dans ce rapport, on découvre des statistiques ayant trait à l’impact du bruit sur le physique des salariés. Ainsi, pour 34% des actifs, la gêne ayant entraîné des acouphènes serait la conséquence des nuisances sonores sur les lieux de travail. Plus grave, pour 19 % des répondants, le fait d’avoir été exposés au bruit de façon prolongée sur leur lieu de travail explique pourquoi ils sont devenus sourds.

20 % de personnes interrogées mettent principalement en cause le matériel de travail et les bruits d’origine extérieure. Ensuite, il y a les conversations entre collègues et au téléphone qui comptent pour 13 % en ce qui concerne les nuisances sonores.

L’impact du bruit sur les relations professionnelles et la productivité.

Les nuisances sonores impactent négativement les relations professionnelles et la productivité des travailleurs. Pour 40 % d’entre eux, le bruit déconcentre et influe sur leur efficacité. Il empêche les personnes d’interagir, ce qui entraîne l’agressivité, les incompréhensions et des tensions entre membres d’une équipe de travail.

En 2017, le service de statistique du ministère de travail indiquait que l’exposition au bruit en milieu professionnel était en nette augmentation. C’est du moins ce que rapporte Cnews, un site internet spécialisé sur l’actualité du monde du travail. Des explications des spécialistes, il ressort que la « généralisation de l’open-space », notamment dans le secteur tertiaire, est à l’origine de cette situation.

33 % de répondants sont constitués d’ouvriers. Pour ces derniers, c’est davantage le bruit émis par le matériel de travail, notamment les machines, qui occasionnent les gênes. À contrario, les intellectuels et les cadres pointent du doigt les conversations entre collègues (20 %) et au téléphone 21 %, comme source de pollution sonore sur leur lieu de travail.

La nervosité et l’énervement sont généralement cités parmi les modifications du comportement observées chez les personnes exposées au bruit. Pour 36 % de personnes interrogées, la perte de l’acuité auditive est une autre conséquence de cette exposition. Chez 29 % des répondants, la pollution sonore peut engendrer des pertes de sommeil, des maux de tête et même de l’angoisse.

Les mesures de protections contre les risques auditifs

Si la prévention des causes de la perte auditive est impossible, l’élimination ou la réduction du niveau de pollution est tout à fait réalisable. Grâce à une bonne prévention, vous pouvez éviter une perte auditive liée au bruit. Il s’agit notamment de savoir identifier un son fort dont la mesure dépasse 85 décibels. Évitez les sons forts en vous éloignant du lieu de provenance ou en limitant votre durée d’exposition à ceux-ci.

Si vous êtes exposé à un niveau de bruit très élevé, n’hésitez pas à porter un protecteur auditif pour atténuer la violence du son. Les bouchons d’oreilles et les casques antibruit sont parmi les accessoires que vous pouvez acheter. Il en existe en modèle personnalisé sur le commerce. Leur rôle consiste à diminuer autant que possible les niveaux de pollution sonore.

Pensez également à baisser le volume de la musique, de la radio ou de la télévision pendant que vous travaillez. Dans la mesure du possible, ne vous adonnez pas aux activités bruyantes, ne fréquentez pas les endroits bruyants. Si vous devez vous exposer aux sons forts, faites-le sur une très courte période. Faites des pauses pendant l’écoute des sons forts, que ce soit lors d’un concert ou en écoutant de la musique.

Ne vous tenez pas à proximité d’une source sonore de très grande amplitude comme les feux d’artifice ou les haut-parleurs. Accordez un temps de récupération à vos oreilles après une période d’exposition à des bruits de niveau élevé. Évitez d’insérer des objets de petite taille dans le conduit auditif. Il en va des objets comme les trombones, les épingles à cheveux, les cotons tiges, les clés ou tout objet minuscule que vous pourriez avoir la tentation d’utiliser pour le nettoyage ou le grattage de vos oreilles.

Rester en mouvement assure une bonne circulation du sang dans l’ensemble de l’organisme, les oreilles comprises. En outre, cette activité permet de maintenir en bonne santé les parties internes de cet organe. Si vous remarquez un quelconque changement dans votre système auditif, si vous pensez entendre des sifflements ou des bourdonnements, n’hésitez pas à faire un test auditif.

La réglementation en vigueur en matière de protection auditive

Parmi les risques auditifs présents sur le lieu de travail et auxquels le salarié est exposé figurent en bonne place l’acouphène, la déficience auditive permanente. Selon la norme européenne, votre employeur est astreint à procéder au mesurage du niveau sonore auquel ses employés sont soumis de façon quotidienne.

Si vous êtes exposé chaque jour à un niveau sonore de 80 dB, cela correspond à une pression de crête de 135 dB. Dans ce cas, votre employeur à l’obligation de fournir des protecteurs auditifs à usage individuel à chacun de ses salariés.

En revanche, si votre niveau d’exposition au bruit est de 85 dB, cela correspond à une pression de crête de 140 dB. Ce niveau d’exposition implique un port obligatoire de protecteurs auditifs. Les normes régissant l’usage des protections auditives sont multiples. Parmi les plus connues, il y a la norme EN 352-1. Elle concerne les protections auditives individuelles comme le casque antibruit.

La norme EN 352-2 régit les protections auditives individuelles comme les arceaux ou les bouchons d’oreilles. La norme EN352-3 régit les protections auditives individuelles comme les serre-têtes que l’on retrouve sur les casques de protection. La norme EN 352-4 régit les protections auditives qui assouplissent le niveau de pollution sonore. Enfin, la norme 458 concerne les recommandations des fabricants en rapport avec le choix et l’utilisation ».

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