Les bienfaits des algues, la chronique écologie de Jean-François Strouf.

Dans sa chronique à 7h20, Jean-François Strouf, directeur Adjoint de l’Espace Culturel et Universitaire Juif d’Europe (ECUJE) et président de JudaïQual – Réparons Le Monde est revenu dans le Morning d’Ilana Ferhadian sur Radio J, sur les algues vertes et leurs bienfaits.

La mise en place de fermes de culture d’algues dans les estuaires des rivières pourrait constituer une sorte de « dispositif de purification naturelle » réduisant considérablement les concentrations d’azote de l’eau et prévenant la pollution environnementale fluviale et marine. C’est ce que démontre une étude menée par le doctorant Meiron Zollmann, sous la direction conjointe du Prof. Alexander Golberg de l’Ecole des Sciences de l’environnement de l’Université de Tel-Aviv et du Prof. Alexander Liberzon de l’Ecole de génie mécanique ainsi que son homologue de Berkeley Boris Rubinsky.

L’explication que je donne ici n’est pas scientifique mais je souhaite partager une image qui est de plus en plus connue de tous c’est celle des stations d’épuration des eaux : on a de plus en plus recours à une décantation en milieu quasi naturel dans des bassins.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont construit le modèle d’une grande ferme d’algues pour la culture de macroalgues de type laitue de mer méditerranéenne-ULVA, à plusieurs centaines de mètres au large de  l’estuaire du Nahal Alexander, rivière se jetant dans la Méditerranée au nord de la ville de Netanya. Le choix des chercheurs s’est porté sur cette rivière car elle rejette de l’azote polluant provenant des champs et des villes situés en amont et à proximité de la mer Méditerranée. Les données qui ont servi à l’établissement du modèle ont été recueillies pendant deux ans sur des cultures contrôlées et sur des cultures en eau de mer.

L’azote est un engrais nécessaire à l’agriculture continentale, mais, expliquent les chercheurs, il a un prix environnemental. Une fois qu’il atteint l’océan, il se disperse de manière aléatoire, endommageant les divers écosystèmes. Etats et les collectivités locales pour respecter les conventions internationales, qui limitent la charge de cet élément chimique dans les océans, y compris en Mer Méditerranée doivent dépenser d’importantes sommes pour réduire les concentrations d’azote dans l’eau. Les fameuses algues vertes, si l’azote était traité au sortir des élevages intensifs, il n’y aurait pas d’algues vertes nocives !

L’étude des procédés de base et le développement des technologies pour l’aquaculture d’algues dans la mer afin de compenser le carbone et pour en extraire diverses substances, telles que des protéines et des amidons, dans le but d’offrir une alternative marine à la production agricole terrestre. Et enfin citons Meiron Zollmann, le doctorant qui s’intéresse aux modèles mathématiques. Les algorithmes nous permettent de faire les ajustements nécessaires aux grands établissements agricoles et de maximiser leurs avantages environnementaux, y compris la production des quantités de protéines souhaitables pour une exploitation optimale: on pourra donc prévoir la production d’azote et dimensionner les fermes d’algues en fonction de cette production. Et ça c’est bon pour Israël et très important pour la planète.

Jean-François Strouf (Radio J).

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