L’Israélo-américain Joshua Angrist dans le trio lauréat du prix Nobel d’Économie. En Israël ce prix Nobel a été salué avec joie.
Seul problème : les relations de Joshua Angrist avec le monde universitaire israélien a été très faible au fil des années.
Il a passé un court instant de sa vie dans l’Etat Hébreu et ne fait pas du tout partie intégrante du « Top mondial » des chercheurs universitaires israéliens reconnus.
Selon le Times : Le professeur du MIT a été distingué pour son travail sur les expériences imprévues. Il a enseigné à l’université Hébraïque de Jérusalem et à Harvard.
L’Israélo-américain Joshua Angrist, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), est l’un des trois lauréats du prix Nobel d’économie qui a été attribué à trois spécialistes de l’économie expérimentale et empirique.
Le trio « nous a apporté de nouvelles idées sur le marché du travail et montré quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles en termes de causes et de conséquences », a salué le jury Nobel.
« Leur approche s’est étendue à d’autres domaines et a révolutionné la recherche empirique », a souligné le jury.
David Card, de l’université de Californie à Berkeley, a reçu une moitié du prix, et l’autre a été décernée à Angrist et à Guido Imbens de l’université de Stanford.
Angrist est expert de l’économie du travail et de l’économie de l’éducation. Il a aussi apporté des contributions au domaine de l’économétrie.
Il a enseigné à Harvard et à l’université hébraïque de Jérusalem avant d’arriver au MIT, en 1996.
À l’aide d’expériences naturelles, David Card a analysé les effets du salaire minimum, de l’immigration et de l’éducation sur le marché du travail. « Ses études du début des années 1990 ont remis en question les idées reçues, ce qui a conduit à de nouvelles analyses et à de nouvelles perspectives », selon le jury Nobel.
« Les études de Card sur des questions au cœur de la société et les contributions méthodologiques apportées par Angrist et Imben ont montré que les expériences naturelles sont une source riche de connaissance », a indiqué Peter Fredriksson, le président de la commission des sciences économiques.
Au milieu des années 1990, Angrist et Imben avaient notamment démontré comment des conclusions précises sur les causes et les effets peuvent être tirées d’expériences naturelles.
« Leurs recherches ont substantiellement amélioré notre capacité à répondre à des questions causales déterminantes, ce qui a été d’un grand bénéfice pour la société », a continué Fredriksson.
Contrairement aux autres prix Nobel, le prix de l’économie n’a pas été mis en place par Alfred Nobel mais par la banque centrale de Suède en sa mémoire en 1968. Le premier lauréat avait été désigné un an plus tard. C’est le dernier prix à être annoncé chaque année.
Le prix de l’année dernière avait été attribué à deux économistes de la Stanford University qui s’étaient attaqués à un problème épineux : celui de permettre un déroulement plus efficace des enchères. Cela avait également été l’occasion d’un moment émouvant : celui où l’un des deux lauréats était allé frapper à la porte de l’autre, au beau milieu de la nuit, pour le réveiller et lui dire qu’ils avaient gagné.