« Chaque James Bond a sa part d’ombre ». Le cas de Yossi Cohen…

Par |2021-08-04T07:00:49+02:004 Août 2021|Catégories : NEWS|

Chaque James Bond a sa part d’ombre. Surnommé le « mannequin » en raison de son côté beau gosse, Yossi Cohen, l’ex-patron du Mossad qui a passé la main le mois dernier après cinq ans et demi de bons et loyaux services, ne fait pas exception à la règle.

Des médias israéliens l’accusent d’avoir livré des secrets d’alcôve à une « amie » .

Un mois après avoir laissé son poste de chef des renseignements israéliens, Yossi Cohen alias « le mannequin » est déjà sous le coup de plusieurs demandes d’enquête déposées auprès du procureur général. La première affaire, révélée par la « 13 », la chaîne de télévision israélienne la plus impertinente, concerne les relations extraconjugales entretenues pendant deux ans par ce père de quatre enfants avec une hôtesse de l’air.

Deux autres plaintes ont été déposées contre Yossi Cohen auprès du ministère de la Justice. La première porte sur un cadeau de 20 000 dollars que James Packer, un millionnaire australien, lui aurait donné à l’occasion du mariage de la fille du chef espion. Il a ensuite tenté de minimiser ce petit accroc à l’éthique d’un employé d’un service public en parlant d’« erreur honnête » tout en s’engageant à rembourser l’intégralité de la somme.

Pour couronner le tout, un ancien officier des renseignements a engagé une procédure contre Yossi Cohen qu’il accuse d’avoir divulgué des informations ultrasensibles lors d’une interview accordée lors de son départ de ses fonctions en juin.

À cette occasion, il aurait implicitement confirmé l’existence d’un réseau d’agents iraniens au service d’Israël ayant mené le vol des archives nucléaire secrètes de l’Iran stockées près de Téhéran en 2018 ainsi que l’assassinat l’an dernier de Mohsen Fakhrizadeh, considéré comme le père du programme atomique iranien. Deux hauts faits d’armes attribués au Mossad sous la direction de Yossi Cohen.

Ambitions contrariées ?

Selon Yossi Melman, un journaliste expert des questions de renseignements, aucun média n’aurait été autorisé par la censure militaire à publier ce genre d’informations. Yossi Cohen aurait ainsi bénéficié d’un traitement de faveur mettant en danger la sécurité de l’État dans le seul but de se construire une image de gagnant.

Reste à savoir si cette série de casseroles va entraver les ambitions politiques de Yossi Cohen. Benyamin Netanyahou, désormais chef de l’opposition, le considère comme son poulain. Il l’a présenté comme le meilleur candidat possible pour lui succéder à la tête de la droite israélienne, le jour où il décidera de prendre définitivement sa retraite.

Contraint de patienter jusqu’au moment propice, Yossi Cohen s’est reconverti à 59 ans dans la finance en misant sur l’Asie. Il vient d’être nommé responsable des investissements en Israël de la SoftBank, un mastodonte financier japonais spécialisé dans la haute technologie qui compte bien exploiter son entregent ainsi que son carnet d’adresses bien rempli.

www.marianne.net

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