La société de capital-investissement Novalpina, propriétaire du groupe israélien NSO au centre d’un scandale d’écoutes, va être dissoute, a appris mercredi 28 juillet l’AFP d’une source proche du dossier, confirmant une information des Échos.

« Le fonds qui détient trois participations NSO, les laboratoires français X.O et les casinos Olympic Entertainment va lui être géré en extinction par un gérant international tiers qui sera formellement désigné dans les prochaines semaines », a indiqué une source proche de la société citée par le quotidien économique.

Novalpina avait racheté en 2019 NSO, connue pour son logiciel espion Pegasus, au cœur d’un scandale mondial d’espionnage. Il aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits de l’Homme ou encore de 14 chefs d’État dont le président français Emmanuel Macron – ce que NSO réfute.

La dissolution de Novalpina a été officiellement décidée pour mettre fin à une « guerre interne » entre dirigeants de la société londonienne, selon un proche cité par Les Échos. Mais « le scandale des écoutes a pu sonner comme l’alerte de trop », ajoute le journal, alors que la société était sous la pression des ONG depuis longtemps.

.ouest-france.fr

LE PLUS.

Le directeur général de la plateforme de messagerie WhatsApp, Will Cathcart, affirme que le mode opératoire du logiciel espion Pegasus, dont le scandale a été mis au jour par Forbidden Stories, est similaire à celui du piratage de 1 400 utilisateurs subi en 2018 et découvert l’année plus tard, rapporte Presse-Citron et L’Usine digitale. Facebook, maison mère de WhatsApp, avait d’ailleurs porté plainte en octobre 2019 contre NSO Group, qui a mis au point le logiciel.

Will Cathcart a révélé dans une interview au Guardian de nouveaux détails concernant la cyberattaque contre 1 400 utilisateurs de WhatsApp en 2019, qui proviendrait de logiciels espions du groupe NSO. « Les rapports correspondent à ce que nous avons vu lors de l’attaque que nous avons vaincu il y a deux ans, ils sont très cohérents avec ce que nous révélions », souligne-t-il.

Selon le directeur général de l’application de messagerie, de hauts responsables gouvernementaux du monde entier – y compris des personnes occupant des postes de haute sécurité nationale qui sont des « alliés des États-Unis » – ont été la cible de gouvernements avec des logiciels de NSO lors de l’attaque de 2019.

 

La sécurité des smartphones mise en cause

Selon Will Cathcart, les marques de smartphones sont responsables de ces failles de sécurité. « Cela devrait être un signal d’alarme pour la sécurité sur Internet »,a indiqué le directeur général. « Soit les téléphones portables sont sûrs pour tout le monde, soit ils ne le sont pour personne », a-t-il ajouté.

WhatsApp constituerait une cible de choix pour ces logiciels espion. Selon les informations recueillies, Pegasus permettrait d’obtenir absolument toutes les données du téléphone espionné. Pour pénétrer dans le système, il suffirait au logiciel d’envoyer un message à l’utilisateur, qui n’est même pas obligé de cliquer dessus.

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