Les États-Unis maintiennent leur statut de première cyberpuissance mondiale, loin devant le reste du monde. C’est le constat d’un rapport publié par l’institut international d’études stratégiques (IISS) qui a analysé les capacités technologiques de 15 pays dans les domaines de l’espionnage et de la sécurité informatique.

Selon le laboratoire d’idées, l’oncle Sam aurait des années d’avance sur ses concurrents, grâce, notamment, au renfort des infrastructures de pays alliés comme le Royaume-Uni et l’Australie par exemple.

Si Washington reste pour l’instant la seule hyperpuissance dans le cyberespace, cela pourrait vite changer. L’IISS prévient que la Chine augmente très rapidement ses capacités industrielles et informatiques. Elle pourrait même faire jeu égal avec les États-Unis d’ici une dizaine d’années.

Selon le rapport, Pékin prévoit de concevoir “l’internet de demain” qui se passera de tout apport technologique venant de l’Occident. Les chercheurs ajoutent que le numérique prend une place de plus en plus importante dans l’économie chinoise et représenterait aujourd’hui plus de 36% de son PIB. De plus, la République populaire mènerait constamment des opérations de piratage envers l’oncle Sam pour s’approprier des secrets industriels, ce qui contribue à sa progression.

“Les espions chinois cherchent tout ce qui peut leur donner un avantage compétitif sur la scène internationale”, affirmait le chef du FBI, Christopher Wray, en octobre 2020. Des secteurs clefs comme la Défense et celui de l’énergie seraient particulièrement ciblés. Les services de renseignement chinois ont renforcé leurs moyens financiers et technologiques en vue d’infiltrer le plus efficacement possible des pans entiers de la société américaine. Ainsi, les espions de la République populaire sont devenus des experts en espionnage industriel. Mais ils se démarquent aussi dans le domaine de la cybersécurité, puisqu’ils sont capables de lancer des attaques massives contre les systèmes informatiques d’un État.

Toujours selon le rapport de l’institut, la France est une puissance majeure dans le domaine cyber aux côtés du Royaume-Uni et de la Russie. L’IISS note que Paris a une influence globale sur la planète, même si cette dernière n’est pas aussi vaste que celle des américains. Contrairement à Londres, l’Hexagone n’est pas intégré au réseau d’espionnage « Five Eyes » qui regroupe l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis. Paris souffre donc d’un certain manque d’informations utiles, ces pays ne partageant pas forcément leurs moyens techniques avec la France. C’est aussi un avantage puisque les services de renseignement français ne sont pas aussi dépendants de l’aide américaine que les Britanniques, par exemple.

Capital.fr

Partager :