Organisée dans les bureaux du fonds de capital-risque JVP à Jérusalem, quelques jours après le conflit de onze jours qui a opposé l’État juif au groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza, un événement a accueilli 60 entrepreneurs israéliens et palestiniens originaires de Jérusalem, Gaza, Naplouse, Rahat et des Émirats arabes unis – certains via Zoom. Les participants ont disposé de deux minutes pour décrire le travail entrepris dans leurs start-ups et ils en ont discuté plus en détail avec des mentors de JVP en Israël ou d’ailleurs.

Cette soirée a suivi un hackathon qui avait été organisé il y a cinq mois pour les entrepreneurs juifs et arabes de Jérusalem, avec pour objectif de promouvoir la collaboration stratégique entre les parties. Les participants au hackathon qui ont continué à développer leur entreprise ont présenté vingt de leurs projets.

L’événement a commencé par une discussion entre Erel Margalit, le président et fondateur de JVP, et Rami A., entrepreneur palestinien et activiste pour la paix qui a participé à l’événement via Zoom, depuis Gaza, et dont le nom n’a pas été révélé par crainte de représailles.

Il est le fondateur d’un centre pour les jeunes à Gaza et, ces dernières années, il a œuvré à faire apparaître une nouvelle génération de jeunes leaders Gazaouis en quête de paix entre les Israéliens et les Palestiniens.

« Ce sont des personnes comme vous qui continuent à donner de l’espoir à cette région, et à construire ces passerelles que nous continuerons à construire tous ensemble au cours de la prochaine décennie », a dit Margalit à son interlocuteur, selon un communiqué diffusé par JVP. « Nous avons besoin d’esprits courageux pour prouver à tous que nous sommes capables d’accomplir des choses ensemble. Il faut que tout le monde comprenne que nous partageons les mêmes objectifs. Et nous souhaitons aider, promouvoir le dialogue avec les entrepreneurs de Gaza et de la Cisjordanie, dans notre vision d’investir dans des projets, côte à côte. Il est clair à nos yeux que les investissements économiques et le développement du travail sont essentiels aux changements régionaux ».

« Le monde des affaires est connu pour sa capacité à créer des ponts entre les cultures, les langues et les opinions », a continué Margalit.

Rami A., pour sa part, a indiqué que des initiatives telles que celles de mercredi « offrent la chance d’ouvrir le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, un dialogue qui nous permet d’apprendre davantage sur nos existences respectives. Les jeunes entrepreneurs, ici, veulent participer à tout, mais ils n’ont pas l’opportunité de le faire. Ils n’ont rien. Il y a des guerres et des conflits internes et ils sont ainsi dans l’obligation de trouver un autre travail pour gagner de l’argent – ce qui fait perdre l’espoir d’un avenir meilleur ».

« Mais nous avons besoin de personnes courageuses qui puissent prouver à tous que nous pouvons réussir ensemble. Tout le monde doit comprendre que nous partageons le même air, la même eau et le même conflit », a-t-il continué.

La confrontation armée qui a eu lieu au début du mois – au cours de laquelle les groupes terroristes de Gaza ont tiré des barrages de missiles vers les villes israéliennes, entraînant en riposte des frappes aériennes israéliennes sur des cibles terroristes au sein de l’enclave – avait attisé les tensions entre les communautés juive et arabe, des tensions qui avaient dégénéré en violences interethniques entre bandes.

Les derniers événements ont amené les secteurs commercial, technologique et de la santé à passer à l’action, avec la conviction que la coopération économique a le pouvoir de créer des passerelles entre des communautés différentes et de guérir les divisions.

Cet événement a été organisé en collaboration avec des communautés de Jérusalem-Est et Jérusalem-Ouest ; avec l’initiative « 50:50: Startup » qui crée des collaborations entre start-ups israéliennes et palestiniennes et une firme appelée cnvrg.io.

Times of Israel.

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