EDITORIAL. La crise Israël-Hamas bloque la construction d’un Gouvernement. Les parties arabes ne négocient plus leur entrée dans un Gouvernement Lapid-Benett-Gantz depuis quelques jours. Ce qui doit certainement plaire à Bibi Netanyhou qui préfère une 5ème élection.

Mansour Abbas, le chef de la petite formation islamiste Raam, a totalement bloqué la négociation. C’est lui qui avait appelé  à « une nouvelle « réalité » dans la culture de division du pays ». Son appui à Lapid/ Benett est crucial pour la formation d’un gouvernement en Israël.

Mansour Abbas, le chef de la Liste arabe unie (RAAM en hébreu), parle peu actuellement mais il est impossible d’igorer sa présence.

Selon Le Monde : « La crise qui s’ouvre depuis lundi n’était pas inéluctable. Elle est pour partie le fruit d’un inquiétant vide du pouvoir en Israël, où le gouvernement n’a pas su prendre la mesure des opérations policières qu’il multiplie à Jérusalem depuis un mois, et de l’assurance croissante de ses alliés d’extrême droite dans la rue. Après quatre élections législatives non concluantes en deux ans, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, en procès pour corruption, apparaît isolé. Nombre de ministères sont sans tête, les affaires pressantes sont négligées ».

NAFTALI BENETT. Crâne dégarni, regard froid, déclarations musclées, Naftali Bennett s’est imposé au fil du temps comme un leader de la droite nationaliste israélienne.

Ancien bras droit de Benjamin Netanyahu, il a rejoint le Likoud en 2005 avant de fonder, sept ans plus tard, le Foyer Juif, classé à l’extrême droite, puis de prendre la tête de Yamina.

Il a toutefois largement participé aux gouvernements de droite jusqu’en 2020, où il était titulaire du portefeuille de la Défense. Chantre d’une ligne dure face à l’Iran, de la poursuite de la colonisation et d’une politique économique ultralibérale, son positionnement devait l’amener à rejoindre naturellement la coalition que Netanyahu a tenté de mettre en place à l’issue des quatrièmes élections législatives en moins de deux ans.

Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué d’activer tous ses relais (journalistes, intellectuels, politiques, religieux) pour lui mettre la pression en le faisant passer pour un traître s’il rejoignait un gouvernement allié à la gauche.

Il lui a même proposé de rentrer au Likoud, d’en faire son numéro 2 et de le préparer à sa succession.

Mais les promesses de Bibi ont échaudé plus d’un leader ces dernières années. Et Bennett a fait fi de la cohérence idéologique pour préparer une alliance avec Yaïr Lapid, le chef de file de l’opposition et du parti centriste Yesh Atid. Ce dernier a reçu le soutien de 56 députés pour former sa coalition. (lopinion.fr)

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