Israël a riposté à la pluie de roquettes lancées par le Hamas vers plusieurs villes israéliennes avec de nouvelles frappes et de nouveaux raids musclés sur la bande de Gaza dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 mai.

Tsahal a indiqué avoir achevé mercredi 12 mai à l’aube une nouvelle et vaste « série de raids, frappant des maisons qui appartenaient à des membres de haut rang de l’organisation terroriste Hamas ». Le mouvement islamiste a indiqué que ces « raids successifs » avaient abouti à la destruction du quartier général de la police, sans préciser s’il y avait eu des victimes.

Au petit matin, mercredi, les habitants de Gaza ont signalé que leurs maisons tremblaient et que le ciel s’illuminait sous l’effet des attaques israéliennes, des roquettes tirées par le Hamas et le Jihad islamique, et des missiles de la défense aérienne israélienne qui les interceptaient. Les Israéliens se mettaient à l’abri dans les communautés situées à plus de 70 km de la côte, au milieu des bruits d’explosion.

Ces nouvelles frappes, les plus importantes depuis la guerre de 2014 dans l’enclave selon l’armée, font suite aux centaines de roquettes tirées dans la nuit depuis l’enclave palestinienne vers le sol israélien. Après une première volée de roquettes en direction de Tel-Aviv mardi soir, le Hamas a indiqué dans la nuit lancer plus de 220 nouveaux missiles vers Tel-Aviv et Beersheva (sud), où les sirènes d’alarme ont retenti.

« Arrêtez la violence ». Le Jihad islamique, deuxième groupe armé palestinien de Gaza dont au moins deux commandants ont péri dans des raids israéliens, a annoncé avoir mené tôt mercredi une « frappe puissante contre l’ennemi, avec 100 missiles tirés ».

La communauté internationale a appelé au calme face à cette flambée de violence, la pire depuis des années entre le Hamas et l’Etat hébreu. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra mercredi à huis clos, la deuxième en trois jours.

Les hostilités entre Israël et le Hamas se sont intensifiées mardi, portant le nombre de morts en deux jours à 32 Palestiniens et trois personnes en Israël. Un immeuble résidentiel de 13 étages, abritant notamment des bureaux utilisés par la direction du Hamas, s’est effondré à Gaza après avoir été touché par une frappe aérienne israélienne.

L’envoyé de l’ONU pour la paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a tweeté : « Arrêtez les tirs immédiatement. Nous sommes en train de nous diriger vers une guerre totale. Les dirigeants de toutes les parties doivent prendre la responsabilité de la désescalade. » « Le coût de la guerre à Gaza est dévastateur et est payé par les gens ordinaires. L’ONU travaille avec toutes les parties pour rétablir le calme. Arrêtez la violence maintenant », a-t-il encore écrit.

Ces violences font suite à des semaines de tension à Jérusalem pendant le mois sacré musulman du ramadan, avec des affrontements entre la police israélienne et des manifestants palestiniens autour de la mosquée Al-Aqsa. Les heurts se sont intensifiés ces derniers jours, à l’approche d’une audience judiciaire, désormais reportée, dans une affaire qui pourrait aboutir à l’expulsion de familles palestiniennes de maisons de Jérusalem-Est revendiquées par des colons juifs.

Source et Copyrights : www.lopinion.fr

(Avec Reuters)

 

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