Le mont du Temple est le lieu le plus sacré du judaïsme. C’est le site sur lequel se trouvait le Temple de Jérusalem, détruit en 70 par l’empereur Titus. La partie occidentale des murs monumentaux, bâtis par Hérode pour agrandir le site, serait le seul vestige du temple de Jérusalem et constitue le Mur occidental (Kotel) ou Mur des Lamentations.
Aujourd’hui, l’esplanade des Mosquées occupe la majeure partie du mont du Temple avec deux monuments majeurs de l’islam : la mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher.
Le mont du Temple forme le premier lieu saint du judaïsme tandis que l’esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l’islam sunnite, après La Mecque et Médine. L’appellation arabe en est le « Noble Sanctuaire » (en arabe : الحرم الشريف al-Ḥaram aš-Šarīf) et l’appellation hébraïque « mont du Temple » (הר הבית, har ha Bayit, précisément le mont des deux temples juifs appelés Beit HaMikdash (« le Sanctuaire ») (beit = bayit = « maison », Ha Mikdash = « sanctifiée »).
L’accès à l’esplanade des Mosquées est régi par un statu quo affirmé par le général Moshe Dayan en 1967 lors de la conquête de la vieille ville de Jérusalem par les Israéliens en 1967, confirmé dans le traité de paix israélo-jordanien de 1994 et interdisant aux Juifs de venir prier sur le mont du Temple.
De plus, le Grand-Rabbinat d’Israël a interdit l’accès au mont du Temple à toute personne se réclamant du judaïsme de peur qu’il ne foule par ignorance le Saint des Saints.
Le mont du Temple se situe dans la vieille ville de Jérusalem à Jérusalem-Est, revendiquée par l’État de Palestine comme sa capitale, annexée et administrée par l’État d’Israël qui a proclamé Jérusalem capitale « réunifiée et indivisible » en 1980. Son administration religieuse a cependant été confiée au Waqf, une fondation religieuse sous juridiction jordanienne.