L’embarras est de taille au ministère de l’Education après la désignation du prochain lauréat du Prix Israël dans le domaine de la recherche mathématique et des sciences informatiques. Le comité de sélection pour le lauréat du prix Israël de mathématiques et d’informatique a déposé mardi une pétition devant la Haute Cour de justice contre le ministre de l’Éducation Yoav Gallant.
Les membres du comité s’opposent aux efforts de Gallant visant à empêcher l’attribution du prix à leur candidat pressenti, Oded Goldreich de l’Institut Weizmann, en raison de son soutien présumé au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël. La juge Yael Vilner a prévu une audience en date du 5 avril et ordonné que les détails de la pétition restent confidentiels.
La Haute cour avait déjà jugé que le ministre de l’Éducation n’avait pas le pouvoir d’intervenir dans la sélection des lauréats. Le ministère de l’Éducation a annoncé les lauréats du prix au début du mois, mais a déclaré qu’aucun candidat n’avait encore été choisi dans le domaine des mathématiques et de l’informatique.
Selon un reportage de la Douzième chaîne, Gallant a demandé au comité de reconsidérer sa décision d’attribuer le prix à Goldreich, qu’il avait sélectionné pour ses travaux sur la théorie de la complexité informatique. (i24News)
HISTORIQUE. Après que la nouvelle ait été annoncée au futur récipiendaire, Prof. Oded Goldreich de l’Institut Weizmann, le ministre de l’Education Yoav Galant a constaté que cet universitaire avait par le passé soutenu le mouvement BDS. Il avait notamment signé une pétition adressée au gouvernement allemand lui demandant d’annuler la reconnaissance du BDS comme mouvement antisémite. A une autre occasion, il avait qualifié les soldats de Tsahal de « criminels de guerre ».
Bien que le ministre de l’Education n’ait pas autorité face à la commission de désignation au sein du ministère, Yoav Galant s’est adressé a elle pour lui demander de reconsidérer la question : « La situation dans laquelle un professeur reçoit d’un côté le prix le plus prestigieux que l’Etat d’Israël accorde, et de l’autre, soutient un mouvement qui délégitime l’existence de ce même Etat est une situation absurde et inacceptable ».
Nul ne sait à l’heure actuelle ce que fera la commission ni ce qui se passera le jour de la remise du prix, à Yom Haatsmaout, si elle maintient sa décision.
