L’union des assistants sociaux d’Israël a effectué une étude auprès de 700 de ses employés pour avoir une idée des effets du Corona sur la vie sociale, économique et psychologique des familles du pays dont ils s’occupent. L’image qui en ressort est bien morose.
Sur le plan économique et social, 91% des travailleurs sociaux ont fait état de difficultés des familles dont ils s’occupent à payer les besoins élémentaires tels que la nourriture, le logement, l’eau et l’électricité; 68% ont noté une augmentation des appels à l’aide économique et 56% ont souligné l’augmentation des appels de familles qui n’avaient jamais sollicité les services sociaux auparavant. Très problématique aussi, 72% des travailleurs sociaux ont indiqué qu’ils ont eu du mal à suivre les nombreuses demandes et 43% ont dû repousser des demandes en raison du flux important et ont établi des listes d’attente.
Les effets du Corona se font également sentir fortement sur le plan psychologique : 59% ont noté une augmentation des plaintes pour solitude, 23% font état d’une augmentation de la consommation de stupéfiants et autres produits dangereux, 13% des travailleurs sociaux ont noté une augmentation des agressions sexuelles, 44% ont constaté une nette hausse des plaintes pour violences conjugales et enfin, 36% des travailleurs sociaux ont parlé d’une hausse des cas de difficultés scolaires ou de déshérence de jeunes scolarisés.
Inbal Hermoni, présidente de l’Union des travailleurs sociaux a commenté ces chiffres : « Cette dernière année, nous nous mesurons à une augmentation de plusieurs dizaines de pourcents dans les sollicitations et à une aggravation fulgurante des cas de détresse. Les enfants qui sont agressés à leur domicile, les personnes âgées qui sont enfermés dans la solitude, une violence croissante envers les femmes etc. Il y a des personnes ou des familles qui n’avaient jamais sollicité les services sociaux qui n’arrivent plus aujourd’hui à boucler le mois. L’Etat n’a pas jugé utile d’augmenter les moyens en ressources humaines dans le services sociaux ce qui fait que les travailleurs n’ont pas la possibilité ‘d’éteindre tous les incendies’. Si l’Etat ne se réveille pas et investi dans ce qu’il faut, la pandémie sociale finira par nous exploser à la figure ».
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