Les États-Unis ont annoncé vendredi soir qu’ils s’opposaient à la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur des « crimes de guerre » présumés commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie.
« Les États-Unis s’opposent à la décision d’aujourd’hui @IntlCrimCourt concernant la situation palestinienne », a réagi vendredi le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, sur son compte Twitter.
« Nous continuerons de maintenir le ferme engagement du président Joe Biden envers Israël et sa sécurité, et de nous opposer à des actions visant à cibler Israël de manière injuste », a-t-il ajouté.
Vendredi, la CPI s’est déclarée compétente pour juger des faits survenus en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ouvrant la voie à une enquête pour des « crimes de guerre » présumés commis par Israël contre les Palestiniens.
« Nous sommes gravement préoccupés par les tentatives de la CPI d’exercer sa juridiction contre des responsables israéliens », a précisé Ned Price dans un communiqué.
« Les États-Unis ont toujours considéré que la compétence de la Cour devait être réservée aux pays qui y consentent ou ceux qui sont renvoyés par le Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il insisté.
Le Premier ministre israélien a de son côté dénoncé « de l’antisémitisme à l’état pur », dans un enregistrement vidéo vendredi.
Benyamin Netanyahou a fustigé la CPI pour son « refus » d' »enquêter sur des dictatures brutales tel que l’Iran et la Syrie, qui commettent de terribles atrocités presque quotidiennement » et promis que « nous lutterons de toutes nos forces contre cette perversion de la justice! ».
Le Hamas au pouvoir à Gaza a estimé samedi que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de se déclarer compétente pour juger des faits survenus dans les Territoires palestiniens était une « étape importante ».
Le mouvement islamiste terroriste a souligné que « l’étape la plus importante était d’accomplir les mesures nécessaires pour traduire les criminels de guerre sionistes devant les tribunaux internationaux et les tenir responsables des crimes qu’ils ont commis ». (www.i24news.tv)
LE PLUS. Selon LPH :
Guilad Erdan – ambassadeur d’Israël à l’Onu : « Il s’agit d’une décision erronée et antisémite ainsi qu’une attaque contre Israël et contre toutes les démocraties qui sape les possibilités de défendre des citoyens contre le terrorisme ».
Naftali Benett – président de Yamina et ancien ministre de la Défense : « La CPI a une nouvelle fois montré qu’elle est l’une des expressions de l’antisémitisme moderne. Derrière la vitrine de ‘l’humanisme’ et des ‘droits de l’homme’ se cache un antisémitisme sournois et une tentative de s’en prendre au peuple juif. (…) L’Etat d’Israël et Tsahal continueront à combattre le terrorisme comme si la CPI n’existait pas et combattre la CPI comme s’il n’y avait pas de terrorisme ».
Tsahal : « Tsahal et le chef d’état-major regrettent la décision de la CPI de la Haye. La position de l’Etat d’Israël est qu’il s’agit d’une décision erronée, sans fondement et dénuée de compétence. Tsahal continuera à assurer la défense de l’Etat d’Israël et ses citoyens avec détermination et sur tous les fronts tout en maintenant son engagement envers ses valeurs éthiques, le respect des lois de l’Etat d’Israël ainsi que du droit international. Tsahal soutient totalement ses serviteurs, d’active et de réserve, qui combattent avec dévouement pour la défense du pays et de ses citoyens et leur apportera un soutien total pour tout ce dont ils auront besoin ».
Avihaï Mandelblit . conseiller juridique du gouvernement : « La CPI n’a aucune compétence pour agir, entre autre parce que la ‘Palestine’ n’est pas un Etat constitué(…) Israël est un Etat démocratique respectueux du droit et doté d’un système judiciaire indépendant… »