La demande d’utilisation de la méthode de recyclage des eaux usées est en forte expansion dans le monde, avec des différences selon les pays. La croissance de la demande devrait varier selon les zones géographiques : très forte (de 40 à 60 % de croissance) dans les zones en fort stress hydrique (Espagne, Australie, Italie) ou d’urbanisation intensive (Chine), importante dans les pays industrialisés (environ 25 %).
En Israël, 70 % des eaux d’égout sont recyclées, après traitement partiel : ces eaux permettent d’irriguer environ 20 000 hectares de terres, ce qui revient à plus de 16 % de l’ensemble des besoins en eau d’Israël. De nombreuses villes du monde ont recours au recyclage :
- Singapour (Malaisie)
- Sydney, Goulburn, Caboolture et Maroochy (Australie)
- Tucson, Clark County, Clearwater, St. Petersburg, San Diego, Contra Costa County, Austin, Phoenix, Los Angeles (États-Unis)
- Berlin (Allemagne)
- Barcelone (Espagne) avec la plus grosse unité de recyclage d’eaux usées en Europe
- Oujda (Maroc)
- Bâtiment Autonome à Miami
- Castello di Amorosa (Vallée de Napa) Traitement et réutilisation des effluents viticoles
En 2017, la France ne réutilisait que 0.2% des eaux usées, loin de la moyenne européenne (2%) et de l’Espagne (environ 10%). On compte ainsi quelques installations à Narbonne, Clermont-Ferrand, Sainte-Maxime, Le Mont-Saint-Michel, Pornic, etc.
À noter : une intéressante initiative menée au sein de la station de traitement des boues de Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne) qui a consisté à coupler le traitement des matières de vidange des fosses d’assainissement à l’irrigation de parcelles d’arbres à croissance rapide destinés à la production de bois de chauffage. Les porteurs du projet soulignent que « pour les plantations, la réutilisation des eaux usées a permis de doubler la croissance des arbres sans impact négatif détecté sur les eaux souterraines et superficielles ».