Robert Malley, un négociateur américain chevronné face à l’Iran.

Selon le JDD : « Le président de l’International Crisis Group, Robert Malley, a été nommé vendredi par Joe Biden émissaire spécial pour l’Iran. Il était un pilier des affaires du Moyen-Orient à la Maison-Blanche sous Bill Clinton et Barack Obama.

Les élus républicains hostiles à l’accord de Vienne sur le ­nucléaire iranien, avec lequel souhaite renouer le président Biden, n’ont pas attendu deux minutes avant de voler dans les plumes de Bob ­Malley. Et pour cause, voici l’homme qui était le chef des négociateurs en 2015 sous l’autorité du secrétaire d’État de l’époque, John Kerry, et du président Obama. « Malley est connu pour sa sympathie à l’égard du régime iranien et son hostilité à l’égard d’Israël » avait prévenu plus tôt le sénateur conservateur Tom Cotton, pour qui négocier avec les mollahs est une trahison.

La confiance de Biden et de Blinken

Mais Joe Biden et son chef de la diplomatie, ­Antony ­Blinken, font confiance à Robert ­Malley. Ce ­New-Yorkais, fils d’un nationaliste juif égyptien et d’une juive américaine tiers­mondiste, a passé la moitié de sa vie à sillonner le Proche- et le Moyen-Orient.

La paix entre Israéliens et Palestiniens, le gel des activités nucléaires de l’Iran, la lutte contre le terrorisme de Daech sont devenus le quotidien de ce parfait francophone qui a fait toute sa scolarité à Paris.

« Me mettre à la place de l’autre, jongler avec des opinions et des perspectives opposées est une seconde nature chez moi », écrit Robert ­Malley. Parfaitement conscient, semble-t-il, que ce nouveau défi à relever avec ses amis européens, et les négociateurs russes, chinois et iraniens, ressemble à un champ de mines ».

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